Quand j'ai lu Madame Bovary, il y a une petite dizaine d'années, j'avais absolument détesté l'héroïne. Eh bien là, bizarrement, c'est le pseudo-narrateur qui m'est sorti par les oreilles.
Le film, tout comme Joubert, s'entête à faire coller Bovary à Gemma. Parfois, pourtant, on voit émerger sa personnalité propre, on la suit un moment, plutôt que par le prisme de Joubert. Et j'aurais nettement préféré qu'on s'attache à ces moments-là, qu'on supprime Joubert ou montre à quel point c'est un idiot (et certes, on le montre, mais il aurait aussi fallu ne pas le suivre dans son délire), et qu'on raconte l'histoire de Gemma, la vraie.
Mais bon, ce n'est pas la direction choisie.
Dans les bons côtés, le jeu des acteurs, surtout Gemma Aterton, est sympathique, et j'ai beaucoup apprécié la bande son. Le reste, non merci, et surtout pas cette fin d'une stupidité atroce.