Si le sixième livre de la série n'est pas le plus mauvais de tous, c'est uniquement parce que Le Messie de Dune est passé par là.
La Maison des Mères souffre d'un double problème :
- Tout d'abord, son rythme n'est pas maitrisé. Il est lent, mais ça n'est pas forcément gênant, en revanche on ne sait pas combien de temps se passe dans la fiction ; les protagonistes semblent toujours attendre (Lampadas, Shai-Hulud, Murbella...) mais on ne sait jamais combien de temps... Si ça ne nuit pas à la compréhension de l'histoire, ça ne permet pas de bien nous mettre à la place des protagonistes.
- Par ailleurs, c'est le dernier volet de la série, et il laisse trop de choses en suspens. Alors on ne saura reprocher à Herbert sa mort anticipée, mais c'est probablement le volume à la fin la plus ouverte du cycle - dommage.
En dehors de ça, c'est vraiment une lecture agréable, qui prend bon la suite des Hérétiques de D'une, avec certes un peu moins d'action. On entre vraiment dans les arcanes du Bene Gesserit avec sa Révérende Mère Supérieure, Frank Herbert prend bien soin de soigner tous ses protagonistes.
Parmi les moins bons de la série, c'est malgré tout un excellent livre - au dénouement peut-être un peu bâclé, hélas.