« Trois femmes vivaient dans un village. La troisième était la plus douée, la deuxième la plus rusée, la première était la plus déterminée. A votre avis, laquelle parvint à s’échapper ? La troisième la plus jeune s’appelait Fanette Morelle ; la deuxième s’appelait Stéphanie Dupain ; la plus vieille c’était moi. »
C'est cela, "Nympheas noirs". Les 3 femmes, ce sont :
- Fanette, une écolière de 11 ans, particulièrement douée pour la peinture,
- Stéphanie Dupain, la jeune et belle institutrice du village, mariée à un homme jaloux,
- Une vieille femme, petite souris noire, qui vit au moulin de Chennevières et que tout le village surnomme la sorcière. Elle voit beaucoup et semble en savoir encore plus.
Ah, et le village, évidemment, c'est Giverny.
Giverny où un meurtre vient d'être commis : Jérôme Morval a été retrouvé dans le ru de l'epte, la crâne fracassé. Arrivent donc du commissariat de Vernon Laurenç Sérénac et son adjoint Sylvio Bénavidès pour résoudre cette affaire... qui va se révéler complexe.
Alors qu'ai je pensé de ce polar ? Plutôt du bien, mais avec quelques réserves tout de même.
Du bien parce que c'est un bon polar, que la narration à trois voix est assez bluffante, et que sa construction est pour le moins subtile, voire élégante (avec une fin, que je ne révélerais évidemment pas, mais qui est brillante).
Quelques réserves parce que les personnages manquent de nuances et de profondeur, et parce que je n'ai pas été emballé par le style... quelques longueurs, quelques facilités... rien de rédhibitoire mais un peu dommage tout de même.
Et, pour finir sur une touche positive car, finalement, le roman est plutôt bon : je dois dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ou redécouvrir, dans ce roman, Giverny et surtout Monet : sa vie, son œuvre, son village donc, ses relations avec les villageois, sa maison, son jardin, son étang... Je me suis remémoré avec plaisir mes précédentes visites et je me suis pris à m'y repromener via Google Maps et faire quelque recherche (notamment sur le moulin de Chennevières)... et ça, c'est un gros plus qui en fait un roman à recommander.