[Des spoils]
La série venant d'achever la moitié de sa saison 5 et rayonnant maintenant d'une très grande popularité, il est inutile de la présenter. Posons-nous plutôt 5 minutes pour faire le point d'une descente aux enfers toujours plus tracée de sang, et dont le fond reste invisible.
Oui, car s'il est aisé de spéculer quant à la suite des évènements qui ne sera diffusée que dans un an, il ne faut pas oublier la tendance des scénaristes à nous surprendre, et à placer certains personnages là où on ne les attend pas. On pense alors aux dernières secondes de la saison 4, révélant le plan macabre de Walt et mettant en lumière la facette machiavélique de sa personnalité. La saison 5 verra ce penchant pour l'amoral prendre de l'ampleur, et l'aiguille du baromètre tendre vers Heisenberg au dépit de Walter White.
Si les 4 premières saisons ont pour thème principal l'évolution de Walt de victime de la vie à assassin au sang froid, la saison 5 nous montre l'ascension finale d'Heisenberg comme magnat de la drogue. Cette division de la série explique la vitesse à laquelle passe le temps durant la dernière saison, dont la moitié s'écoule sur plus de 3 mois, alors que les 4 saison précédentes ne représentaient qu'un an passé en tout.
Et Breaking Bad ne s'amollit pas. Une réalisation toujours aussi intelligente, une intrigue toujours aussi pleine de surprises (l'aimant géant, le train), des dialogues encore plus percutants (les nombreux one-liners de Walt, "I'm waiting for the cancer to come back"), et toujours ces musicales prouesses de montage (la scène des assassinats, la mise en place de l'opération Walt-Lydia).
Certains crieront au too-much. Certains pourront critiquer le twist de l'épisode 8, finalement convenu et peu crédible.
J'en redemande.
Il n'y a maintenant plus qu'à attendre 1 an le dénouement d'une des sinon la meilleure série du moment.
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