Une série de robot très intéressante et aux trois saisons bien différentes.
Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis loin d'être une grande fan de série de mécha du type Gundam ou Patlabor, mais comme je suivais cette série étant petite, je me suis fait un petit plaisir en la regardant à nouveau. Et finalement, j'en gardais un souvenir assez fidèle à ce qu'elle est vraiment : une bonne série avec des rebondissements, des intrigues mais même si je suis positive sur l'ensemble, il y a bien des choses à lui reprocher.
Mais d'abord notons que j'ai vu la série en français, ce qui pour tout fan d'animation, a son importance.
Cette série est divisée en 3 saisons, très différentes les unes des autres.
La première nous présente un Actarus froid et distant, envoyant sur les roses son comparse Alcor, qu'il ne ménage pas (ils se battent "souvent") et qu'il repousse même très fréquemment, ce qui donne des aventures assez centrées sur le prince d'Euphor. Chez les méchants, on découvre bien sûr le Grand Stratéguerre, mais aussi Minos/Minas et Hydargos. Les complots et la soif de possession de la Terre (mais aussi de reconnaissance face à leur chef) amènera les personnages à jouer les truands et à user de tous leurs stratagèmes pour arriver à leur fin.
Pour parler de la suite, je vais malheureusement être obligée de divulguer certains éléments de l'intrigue alors si vous ne voulez rien savoir, passez votre chemin....
C'est bon ?
Bon. Dans la seconde saison, Minos reste mais Hydargos laisse sa place à Horos (personnage qui changera de voix et d'apparence plus loin). Les armées de Stratéguerre ne reste pas que sur la Lune, mais une base est crée sur la Terre. La seconde saison apporte aussi énormément de changement au sein du centre, puisque celui-ci change déjà de design et devient plus costaud. Actarus n'est plus seul, il se socialise et Alcor récupère ce qui sera son véhicule de combat définitive, l'Alcorak. Vénusia, la jeune femme amoureuse en cachette du héros, rejoint le groupe avec son Vénusiak et prend aussi énormément d'importance et du caractère, tout comme un quatrième personnage féminin qui aura lui aussi son propre vaisseau, le Fossoirak.
Enfin, la dernière saison calme les méchants et tout le monde retourne assez vite sur la Lune. Quant au centre et aux vaisseaux, ils restent ce qu'ils sont devenus dans la seconde saison. C'est d'ailleurs peut être un point regrettable de la série, puisque'à 4, les combats semblent bien moins rondement menés qu'au début.
Tant pis.
(Je ne spoile plus !)
Si "matériellement parlant", les saisons sont différentes, il y a aussi la narration et les histoires par épisodes qui changent vraiment beaucoup. Dans la première saison, chaque épisode raconte quelque chose et souvent on est dans le tragique, et si les vilains robots se ressemblent énormément, les combats sont dynamiques et il y a un but à la destruction de ce dernier. Mais malheureusement on perd tout ça dans la seconde saison. Les combats n'apportent pas grand chose : les méchants n'ont pas évolués et la façon dont évolue chaque confrontation est assez étrange. On se sentirait presque dans un Dragon Ball Z. Le méchant mécha prend le dessus pour se prendre une grosse claque sur les dernières secondes. Pour le coup, c'est très répétitif et seuls les autres évènements des épisodes sont dignes d'intérêt et font qu'on a envie de voir comment évoluent les choses (il faut être quand même motivé car c'est vraiment un passage laborieux et ennuyeux de la série).
Heureusement que la dernière saison ramène tout ce qui faisait l'intérêt de la première. On revient sur l'avancée de l'histoire, des stratagèmes ennemis intéressants, des complots, des moments tragiques qui vont même toucher directement les personnages principaux, qu'ils soient gentils ou méchants.
Bref, heureusement que la seconde saison ne s'éternise pas, car même si on comprend que c'est un passage obligé, c'est laborieux et pas toujours très intéressant.
Les personnages sont vraiment bien et il faut dire que les voix françaises aident drôlement. Si vous vous intéressez un peu au doublage, vous retrouverez de grands noms (qui disparaissent malheureusement au fil du temps puisque dernièrement, c'est l'acteur qui faisait Actarus qui est décédé) qui donnent des personnalités vraiment très intéressantes. Les dialogues sont vivants et malgré une animation qui a vieillit, on est pris par le jeu.
Parce que oui, l'animation mais aussi les dessins ont pris un petit coup de vieux. Personnellement, ça ne m'a pas gêné mais je comprendrais que les gens qui n'ont jamais vu de vieux animes soient rebutés. Certains épisodes sont assez mal dessinés et m'ont bien fait rire à cause d'oeil de travers ou de mouvements plus que bizarres. Quoiqu'il en soit, c'est d'époque (même les personnages ont des pattes d'eph) et pour accrocher il faudra vous y faire et vous faire aux réutilisations, même d'un épisode à l'autre.
Il reste les musiques dont je n'ai pas parlé. Les chansons sont extras, qu'elles soient japonaises ou françaises (à l'époque, on reprenait aussi les mélodies japonaises pour ne changer que les paroles, ce qui était une très bonne chose) et les musiques ne peuvent être oubliées. Voilà encore un bon point pour cet anime !
Je pense que le plus mauvais point qu'on pourra retenir se situe au niveau des traductions. Certes, les noms des personnages ont dû être complètement changé car à l'époque, les noms japonais auraient semblé bien trop exotiques pour les gamins que nous étions. Mais les soucis se situent davantage au niveau de l'incohérence qu'on retrouve trop souvent. Par exemple, si tout au long de la série, le grand méchant s'appelle "Le Grand Stratéguerre", il change soudainement de nom à la fin pour récupérer son nom d'origine : Véga. Mais la façon dont c'est introduit est très confuse pour qui ne connait pas le nom original justement. Idem, les termes de "Golgoths" et d'"Antéraks" ne sont pas clairement expliqués et sont aussi utilisés à tour de rôle sans raison, même dans la même tirade. En fait, il semblerait qu'en japonais, il n'existe qu'un seul terme. Etrange.
Et ce genre de problème peut concerner n'importe quoi. Bref, parfois on s'y perd et si on rajoute à ça la censure (qui se sent clairement à certains passages), cela donne parfois des épisodes extrêmement confus. On comprend grosso modo à la fin, mais le visionnement devient assez lourd.
En conclusion, à part des soucis de termes mal utilisés, une censure qu'on sent parfois présente et une seconde saison nécessaire mais pas très passionnante, la série reste vraiment très bonne encore aujourd'hui, et je la conseille vivement à tout curieux d'animation, qu'il aime les robots ou pas (parce que Grendizer, avec son slip noir a quand même la classe).
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