Prenons un individu lambda dans la rue, qui ne connait pas forcément bien le cinéma, posez-lui la question : "aimes-tu le cinéma ?" (la réponse sera forcément oui, tout le monde aime le cinéma), il se prendra pour un cinéphile, mais est-ce-que ça en fait quelqu'un de pertinent pour autant ?
Durendal c'est ce type lambda qui a trouvé son créneau, il se sert du fait qu'il soit étudiant en cinéma (la bonne blague), pour venir allumer sa caméra et raconter n'importe quoi aux gens qui sont prêts à l'écouter.
Durendal c'est un type qui va donc aller voir tout un tas de films au cinéma et donner son avis pour conseiller son spectateur en somme, sauf que ça serait bien s'il parlait cinéma. Ce type n'y comprend tellement rien qu'il n'est pas rare d'avoir honte en l'écoutant, vous savez ce moment de gêne où on hésite à couper la vidéo car on se sent pas bien pour lui et puis on continue à regarder par curiosité morbide.
Ce type est détestable de par le personnage prétentieux qu'il dégage alors qu'il suffit d'aborder autre chose que le cinéma US récent pour vite voir qu'il ne connaît rien au cinéma.
Ce type fait ses petites critiques qui vont uniquement servir à venir dire que le gros navet qui pue en fait n'est pas si mal en disant : "c'est pas mal fait" sans jamais expliquer pourquoi. Il ne se pose aucune question sur les fondamentaux de ce qu'il regarde, quel est le message véhiculé, qu'est ce que l'on envoie au public ?
Défendre ainsi des purs produits formatés pour ensuite aller chier littéralement sur tout ce qui a une once d'originalité parce que son petit cerveau étriqué élevé par la télé est incapable de penser autrement que comme on lui a appris.
Mais si seulement il ne donnait que son avis, le pire c'est qu'il donne des leçons et que les gens l'écoutent. C'est ça le pire, c'est qu'il a une base de fanboys qui va répéter ce qu'il raconte en simplifiant encore la pensée déjà simpliste de cet odieux personnage.
Jamais il n'incitera à la découverte, il se refuse de parler de films qui ne viennent pas juste de sortir, lorsqu'il fait des top de ses scènes qui l'ont le plus marqué, pas de films qui ont plus de 20 ans, quelle culture lacunaire pour venir donner des leçons de cinéphilie et d'ouverture d'esprit.
Mais Durendal a cette utilité d'être une boussole qui indique le Sud, s'il est enthousiaste sur un truc il y a de fortes chances qu'il faille l'éviter à tout prix et inversement.
On parle d'un type qui conchie la Nouvelle Vague (sur des clichés débiles) pour aller ensuite dire du bien des Profs de PEF. On parle d'un type qui place Haneke en standard médiocrité pour aller ensuite se palucher sur le cinquième élément. On en est à ce niveau là. Ce type sans culture qui enchaîne les critiques de mauvais films récents pour en dire du bien, sans jamais se renseigner sur ce qu'il raconte (et qui donc le fait raconter plein de conneries sans nom) et qui malheureusement va brider l'esprit de découverte de ses spectateurs vu qu'ils vont malheureusement répéter ce qu'il dit et ne pas se pencher sur ce qu'il n'aime pas.
Cette façon absolument odieuse qu'il peut avoir de se vanter de son inculture et si on le prend en défaut sur sa culture lacunaire on n'est de toute façon qu'un immonde prétentieux, contrairement à lui qui sait car il l'étudie.
Que l'on ne vienne pas me sortir l'excuse du personnage, ce type ne fait pas semblant d'être inculte. Ce type ne fait pas semblant de défendre My Movie Project, ce type ne fait pas semblant de venir placer sa déception de l'année comme étant le pire film de l'année (pour encenser les Profs par ailleurs, faut-il le rappeler). Le pire dans tout ça c'est qu'il se considère comme un vrai critique, que c'est son métier. Il est à la critique cinéma ce que Morandini est à la philosophie.
Il faudrait qu'il conceptualise un peu ce qu'il raconte, qu'il arrête de ressortir ses clichés sur Godard, la Nouvelle vague, les films d'auteurs, qu'il sorte de son petit cinéma de genre des années 90-2000.
Il n'empêche qu'il est réellement fascinant de l'écouter parler, sortir des âneries incroyable, raconter des contre-vérités. Il faudrait néanmoins le confronter à sa propre inculture en face à face, sans échappatoire possible afin qu'il puisse se rendre compte qu'il insulte le cinéma tout entier et qu'il aille pleurer. Parce qu'entendre dire que "c'est bien fait" et que "c'est pas si mal" tout en frimant devant sa collection petit bourgeoise de Blu-Ray en bon (con)sommateur qu'il est c'est le degré zéro de la critique.