UnREAL montre l'envers du décor de la télé-réalité (ici sur l'exemple "The Bachelor"). UnReal n'ouvre pas beaucoup plus nos yeux mais se montre divertissant au sujet du pouvoir des fabricants de ce type d'émission sur les participants d'une Real TV, où tout est d'une certaine façon scénarisé. On est donc du côté des producteurs, là où tout se manigance (à coup d'images truquées, ragots, primes, etc) pour faire de l'audience.
C'est une sorte de "Black Mirror" bon public (- intellectuel et satirique malgré tout) dont la trame serait portée sur une saison (difficile d'imaginer une suite ?). Sauf exception vite oubliée (en milieu de saison) la série n'en fait jamais trop. On a quelque chose d'assez réaliste. Ce qui forme un bon point.
L'autre bon point et qui montre aussi que la série a été produite de façon sérieuse : On ne retrouve presque aucune scène d'amour / de nu. C'était le genre de série pour en justifier un paquet avec toutes les prétendantes présentes. Or la série ne s'écarte pas de sa volonté initiale de nous montrer comment se fabrique une télé-réalité. Une volonté confirmée par le fait de voir des prétendantes aux histoires touchantes, et nullement "débiles". C'est toujours la perversion des producteurs qui est montrée du doigt. Tandis que l'actrice principale et miroir de notre société, Rachel, est toujours sincèrement tiraillée entre des choix moraux contradictoires : L'envie d'aider et protéger les filles, ou sinon un égocentrisme et individualisme privilégiant sa réussite professionnelle aux bons choix moraux.
En se refusant la facilité, la série UnREAL confirme ses bonnes intentions, et mérite donc votre regard.