Réactions de Sachenka

Premier vrai projet personnel de Bava qui réveille une sorcière gogolienne pour définitivement devenir la référence du gothique à l'italienne.

Une libération sous tous les feux, appendice douloureux d'une guerre sans limites pour deux femmes en fuite.

Et malgré des moyens limités, le résultat est plus intéressant que ce que le générique d'introduction laissait présager.

Sciamma prend son temps pour basculer pleinement dans le film de vengeance au sein de ce village moyenâgeux sale et froid ; plein de pustules et de dents pourries, de secrets aussi.

Puisque toute mort est certaine, son royaume est intérieur. Toutefois, en bon seigneur de guerre, Scott n'oublie pas de le défendre en tenant un siège d'une violence saisissante.

Un Hammer coloré dans un cadre contemporain et bucolique, où les chats jouent aux espions et les sorcières à la poupée... à leur façon.

Impressionnante disproportion entre cette ambition boursouflée d'interpréter notre temps et ce résultat d'un autre âge, celui de se retirer.

La malédiction des profanateurs de sépulture.