Un journaliste noir plutôt à gauche dont le père était un activiste violent en son temps se retrouve être accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis d'un suprémaciste blanc qu'il est pratique de lui coller sur le dos.

La base est bonne. On pense alors que notre héros va affronter cette Amérique nauséabonde que tout le monde évite de regarder malgré sa présence croissante, bien installée y compris dans les états du Nord (les protagonistes sont en Pennsylvanie, un "swing-state" dont on a beaucoup entendu parler au cours de la dernière élection), et dont les ramifications vont jusqu'aux plus hautes instances policières, politiques et financières, le triptyque habituel aux US.

En réalité, Muncie va faire face non pas à 1 mais à un millefeuille d'ennemis, une structure aussi sensée que casse-pied à suivre :

un influenceur suprémaciste financé par un millionnaire ayant des intérêts dans une société de data (coucou Cambridge Analytica) possédée par un milliardaire allumé qui a d'autres intérêts cachés et qui engage une ancienne espionne pour éliminer ce joli petit monde à sa place.

Dans le lot, Muncie doit faire face à sa couleur, au fantôme d'un père autant vénéré que détesté, à sa femme qui veut s'en séparer, son fils con comme un pied de chaise, et une fille qu'il a eu très jeune et dont il ne s'occupe pas assez, en + de tous les salopards à ses trousses.

Bon en vrai tout ça aurait pu donner quelque chose de super, mais alors les longueurs, le manque de fausses pistes, le nombre trop importants d'ennemis jurés qui le laissent vivre on ne sait trop pourquoi, tout ça fait qu'on aurait préféré un film de 2h qui aurait très bien fait le job, ou une mini-série de 4 épisodes si vraiment on voulait tirer un peu.

Et, au final, je ne sais toujours pas s'il s'agit d'une critique d'une Amérique actuelle ou future, ou un peu des 2, si les personnages assez caricaturaux dans l'ensemble doivent me faire penser à quelqu'un en particulier ou si on les a déjà vus dans 50 films ou séries avant celle-ci.

C'est assez relou en ce moment je regarde beaucoup de choses avec énormément de potentiel (par ex "Conclave"), et qui au final disparaitront de ma mémoire dans 2 mois.

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