The Falling, c'est l'histoire de deux ados, l'une extravertie, l'autre renfermée, qui vivent leurs années de collège dans la rebellion. Abbie (celle qui est "délurée", jouée par Florence Pugh) découvre les joies de la passion charnelle tandis que Lydia (jouée par Maisie Williams) est spectatrice boudeuse de cet apprentissage qui se fait sans elle.

Et ça, c'est sans le plot twist qui arrive au bout de 50 looooooooongues minutes dans ce film qui pourtant commençait de façon fort jolie (spoil : c'est le premier plan). Ce film, c'est un peu l'équivalent de ce qu'est la gravité sur la Lune : on se lance d'un minuscule coup de pied pour terminer 50 secondes plus tard 25 mètres plus loin dans le froufrou des gravillons grisâtres. Disons-le, si une petite promenade sur la Lune avec retour express sur notre jolie Terre aurait quelque chose d'attrayant, c'est très loin d'être le cas pour cette expérience qui arbore avec ennui un graphique plat de l'échelle du plaisir cinématographique.

Si quelques images - littéralement - sont vraiment belles quoique paraissant artificielles au milieu de ce fatras insipide, le reste (c'est à dire le scénario, la mise en scène, le jeu des actrices, la lumière) est aussi digeste et délicieux qu'un gâteau de riz gluant au goût de rien à engloutir sans faire de pause.

Malheureusement, ce qui aurait pu, avec beaucoup d'imagination et de volonté, être une histoire intéressante, se révèle être une histoire sans grand sens, qui mélange des éléments fantastiques avec des éléments de teenage movie, de façon à ce qu'on finisse par penser qu'un commentaire de catch se fait sur le même ton qu'une messe papale. Cette situation qui à l'idée est plutôt rigolote, donne ici le même sentiment que d'assister à l'enterrement longuet d'une personne qu'on n'a jamais vraiment aimée.

Bref, en un mot comme en cent : dispensable et on se barre avant la fin.

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