Moi, je n'ai rien contre les jolies choses, c'est quand même très chouette ça crée du désir, de l'envie, du fantasme, des discussions, des réflexions et tout un tas d'autres choses. Néanmoins, si les jolies choses n'ont que pour fonction d'être jolie et ne servent pas une utilité, une fonction (Est-ce que le simple fait d'être visuellement agréable est suffisant ? Vous avez 4 h) les jolies choses, perdent très vite de leur valeur, et de leurs intérêts, car elles en sont réduite à la simple superficialité.

Et c'est un peu ça, Athéna, c'est visuellement incroyable, c'est fait avec une telle richesse, une telle ampleur, une telle grandeur, tout est fait pour que ça tape à l'œil que, cela soit un spectacle de tous les instants.

On est happé par la scénographie, la mise en scène hyper soignée quand bien même explosive et hypernerveux, tout le temps en mouvements, presque étouffant tout est mis en place pour qu'on soit bluffé par la technicité et tout de suite dans le bain.

Le problème, c'est qu'au-delà des prouesses visuelles, ça dit finalement pas grand-chose, ça peut paraître décousu à certains moments, tout est très speed, très vif et ça laisse à aucun moment à installer une ambiance, un développement des personnages et de son intrigue initiale non tout doit être spectaculaire, sensationnel, exceptionnel.

Et on arrive à THE problème, le film se veut très engager politiquement, mais il est finalement très neutre et veut froisser personne il y a aucune prise de risque, aucune prise de position, c'est très lisse, c'est aberrant de réaliser un film sur les violences policières pour que, ton propos soit en filigrane "Les révoltés comme les policiers ont chacun leur raison personne n'a tord " c'est juste pas concevable, de faire un film sur le fantasme d'une guerre civile, sur base de l'extrême droite qui est de plus en présente, l'institution policière continue en toute impunité, la fracture sociale se fait de plus en plus grande et d'infuser 0 positionnement politique être aussi manichéen et peu engagée ça devrait être interdit.

Le problème d'Athéna, c'est que cela est 1 h 37 d'esthétisation de la violence, de fantasme révolutionnaire d'un mec bourgeois sur les cités, filmer la violence pour la magnifier pour la rendre iconique, faire des faux plan séquence avec des chœurs pour accentuer le côté démesuré et épique juste pour la "beauté" de la chose, pour le plaisir du "chaos".

C'est paradoxal d'avoir d'un film qui se targue d'être hyper ancré politiquement pour ne rien raconter et n'exister que par la force de son visuel et que les raisonnements de celui ci sont hautement questionnable, c'est bien d'être une jolie vitrine, mais faut-il encore avoir autre chose à montrer.

Activité sur Athena