La grosse flemme, en l’occurrence, n'est pas seulement celle qui touche les ados en pleine croissance. C'est aussi celle des scénaristes de ce vice-versa 2. Là où le premier Vice-versa débordait d'idées (le centre de contrôle, les émotions aux commandes), ce second tome se contente de reprendre les principes du premier, en ajoutant quelques émotions un peu plus subtiles (Anxiété, Gêne, Ennui, et une quatrième tellement dispensable que j'ai oublié son nom...).

Et c'est tout.

On va donc avoir une tentative de prise de pouvoir d'Anxiété, à l'occasion d'un stage de hockey qui précède l'entrée au lycée de Riley. L'enjeu est nul ou presque, puisque tout le suspens du film va tourner autour du fait de savoir si Riley intègre ou non l'équipe première. Là où la fin du premier film parlait des premiers émois amoureux, il n'en est jamais question ici. L'émotion désir est toujours absente, et ce qui était (à la limite) compréhensible pour une fillette de 10 ans devient totalement incompréhensible pour une ado de 14-15 ans.

Vice-versa 2 s'avère donc être une suite poussive, sans imagination, et paradoxe ultime, son public cible semble être plus jeune que l'héroïne : les enfants de 10 ans qui ont adoré le premier et qui n'ont pas encore le recul pour voir ce qui manque. Même la scène post-générique est paresseuse. Un comble !

LA FIN, POUR M'EN SOUVENIR :

Les 9 émotions arrivent à travailler en harmonie. Pour savoir si Riley est retenue à son stage, il faudra peut-être attendre le tome 3 : la fin est ouverte.

Activité sur Vice-versa 2