That Awkward Moment est une comédie romantique cliché qui se concentre sur trois amis approchant de la trentaine à New York. Deux d’entre eux, Jason et Daniel, travaillent dans une maison d’édition où ils conçoivent les couvertures tandis que le troisième, Mikey, est médecin urgentiste.

Alors que Jason et Daniel batifolent vont enchainent les conquêtes, Mikey voit sa femme demander le divorce, menant à une conversation entre les trois amis durant laquelle ils décideront de rester célibataires et de profiter de leurs jeunes années restantes (je vous avais prévenu, c’est cliché).

Toutefois, Mikey tente dans le dos de ses amis de remettre son mariage sur les bons rails. Dans le même temps, Jason rencontre une nouvelle fille qui mettra à mal son désir de célibat et Daniel commence à voir sa co-pilote de drague sous un autre jour. Je n’en dis pas plus, vous voyez très bien comment cela va finir, le suspense n’étant pas la qualité première du film.

Zac Efron est indéniablement dans son élément dans le rôle du prince charmant arrogant et superficiel de prime abord. En termes de prestige, c’est certainement un retour en arrière après des rôles sérieux comme dans The Paper Boy ou Parkland, notamment avec quelques scènes embarrassantes dans la première partie du film. Il s’en sort toutefois grâce à un dernier acte maitrisé malgré le sempiternel monologue explicatif. Néanmoins, je trouve que le couple qu’il forme avec Ellie, incarnée par Imogen Poots, est celui qui a le moins d’alchimie.

Miles Teller joue l’ami pervers, bruyant et énervant. Clairement plus à l’aise que ses partenaires à l’écran, il parvient à rendre son personnage attachant malgré sa longue liste de défauts. L’évolution de sa paire avec Mackenzie Davis parait plus naturelle que les deux autres et compense en particulier celle de Mikey et sa femme qui force beaucoup.

Michael B. Jordan a du charme et il le sait, car il en joue beaucoup. Acclamé par la critique pour sa performance dans Fruitvale Station, il est surtout ici pour s’installer dans le cinéma mainstream américain. Mission réussie puisque ses films suivants seront Creed et Black Panther. Son personnage est tellement sérieux par rapport à ses deux partenaires qu’il fait presque tâche, mais je suppose qu’avec Daniel et Jason qui se ressemblent beaucoup, il fallait bien un troisième larron pour varier les profils.

La comédie traite en toile de fond les problèmes classiques de la vingtaine, en particulier dans le milieu urbain des très grandes villes, notamment la peur de s’engager, de s’investir dans une relation. L’écriture est moyenne avec trois histoires d’amour en parallèle pour une seule qui tienne vraiment la route. Cependant les acteurs et actrices ont du charme et le film finit par attirer la sympathie. Aussitôt vu, aussitôt oublié, mais pas un mauvais moment pour autant.

Activité sur Célibataires... ou presque