Après avoir lu et apprécié Sauve-là et SARA du même auteur, je me devais de découvrir Tension extrême, le roman qui a révélé Sylvain Forge au grand public en obtenant en 2018 le Prix du Quai des Orfèvres.

Les faits incisifs vont droit au but dès les premiers chapitres : deux frères jumeaux dans la fleur de l’âge décédent au même moment, à la seconde près. Leur point commun outre leur géméllité est de porter tous deux un pacemaker connecté provenant du même fabriquant… Isabelle Mayet, lieutenant à la PJ de Nantes se penche sur l’affaire en compagnie de Ludivine , une toute jeune commissaire de police fraichement sortie de l’école parisienne. Mais cette dernière va rapidement être la victime d’un hacker offensif dont les cyberattaques vont bientôt paralyser la PJ nantaise au complet…

Le champ des possibles en matière de criminalité semble infini. Depuis l’année d’édition de ce roman, le grand public tout comme les gouvernements ont pu prendre la mesure du danger représenté par l’intelligence artificielle. Sylvain Forge nous en donne ici un très bon exemple. Il est aisé pour des cybercriminels de prendre la main sur toute technologie connectée, de la clé USB au pacemaker, du GPS à la machine à café pour ne citer que quelques objets parmi les plus populaires. L’idée d’une cyberattaque sur un commissariat de police n’a rien d’une fiction, on peut aisément le concevoir après que des hackers aient pris pour cible des hôpitaux… Six ans aprés l’édition de ce livre, on se rend compte que les cyberattaques font presque partie du quotidien et que les métiers de la cybersécurité sont indissociables de l’avenir du pays.

Bien que traitant d’un sujet complexe, ce récit maîtrisé et réaliste est parfaitement accessible tant par sa construction que par son style simple et concis, il inquiète autant qu’il passionne et soulève de nombreuses questions au sujet de notre vulnérabilité face aux dérives de l’IA.

Activité sur Tension extrême