Il y a tellement de choses à dire...

Cette web-série est parfaite, autant dans le scénario que dans la réal, ce qui lui donne une cohérence folle !

Suivre ce personnage qui crée un champ / contre-champ comme pour combler un vide est très pertinant, puis les découvertes liés à ce vide et ce besoin de le remplir sont vraiment troublantes.

Dans des scénettes de 4 minutes, qui résument des relations, un passé, et des journées.

En effet, découvrir (qui est plutôt un moyen-métrage vu qu'il serait si difficile pour le spectateur de s'arréter entre deux épisodes) que nous suivions une oeuvre dont le titre aurait pu être "7 journées et un enterrement", et ce seulement lors de l'épisode final, est vraiment percutant.

Le jeu sur le cadre est aussi très bien pensé, car grâce à une narration brillante, on garde le souffle coupé lors du zoom final, malgré le fait qu'il était attendu. L'oeuvre libère sa protagoniste, et comme elle l'exprime dans son regard caméra décisif, nous aussi sommes libérés. Le générique silencieux, souvent ridicule dans des "films de cinéma" prétentieux (pas dans Un Monde c'est un chef d'oeuvre et en plus c'est belge), est parfait, et très significatif dans une narration si travaillée et pourtant très claire.

C'est une expurgation sensationnelle, un moyen-métrage unique qui montre une nouvelle fois la légitimité de la création web. De base, l'idée de jouer sur des questionnements amusants et absurdes et typique au monde d'internet. C'est une oeuvre qui vient de ce média (par et avec des individus ayant travaillé dans des productions sur Youtube) et qui est faite pour y être vue, par n'importe qui.

J'ai une préférence pour l'épisode 7 (je garde ce terme et pas celui de "partie", car malgré le fait que je considère cette oeuvre comme un moyen-métrage, il s'agit bien d'épisodes de la vie de la protagoniste), dans lequel la chorégraphie des deux personnages (notamment le jeu avec la mallette) est vraiment frappante, ainsi que de voir l'impact de cette rencontre sur l'homme, et de quitter pour la première fois la protagoniste.

Voilà, c'est peut-être un peu stupide d'écrire autant car beaucoup de mots de retranscrivent pas forcément beaucoup d'émotion, mais ceux-ci sont bien peu en comparaison de la foudre qui est tombé sur moi, lentement, en 45 minutes.

J'écris ces mots pour pouvoir les relire, mais l'oeuvre je m'en souviendrai toujours.

Activité sur Pensées Futiles