Activité sur La tyrannie du divertissement
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Les meilleurs essais littéraires
et
2023 • livre de Olivier Babeau
Résumé : Notre époque est malade du temps libre. Depuis le début de la civilisation, jamais l'être humain n'a eu autant de moment pour lui. Que faisons-nous du temps gagné à force de prodiges technologiques ? Qui décide ou influence nos choix ? En quoi ces choix sont-ils de puissants générateurs d'inégalités durables ? Le temps libre peut être utilisé de trois façons : pour développer sa relation aux autres, se développer soi-même ou se divertir. Alors que nous devrions veiller à conserver l'équilibre entre les trois, le divertissement a colonisé l'essentiel de nos loisirs grâce aux nouvelles technologies numériques. Le temps pour soi est ainsi paradoxalement devenu un temps sans soi, dilapidé et contrôlé par d'autres. La domination presque sans partage de l'écran sur notre vie éveillée en est la manifestation. Le drame est que le temps libre prépare le futur de nos inégalités. L'usage que chaque groupe social en fait est l'élément déterminant de leurs différences. Une fracture apparaît entre ceux qui ont une stratégie équilibrée d'utilisation du temps libre et ceux qui en sont dépourvus. Les premiers mettent à profit leur temps pour faire fructifier, directement ou indirectement, leur capital social et économique. Les seconds sont les otages d'un système dont ils sont la matière première et non les clients. Ce livre montre que nous traversons, sans nous en rendre compte, une crise du loisir qui est aussi porteuse de profonds désordres sociaux et politiques. Il indique aussi des façons concrètes de reprendre le contrôle de soi et d'arrêter de perdre son temps
@ Polobreitner « Hannah Arendt brouille-t-elle les pistes quand elle parle de crise de la culture ? » me demandes-tu ? Eh bien j'aurais tendance à répondre : « tout dépend de comment elle définit la culture et de comment elle justifie sa définition. » Parce que non, toute Hannah Arendt qu'elle est, ça ne lui accorde pas d'immunité. Et s'il ne s'agit pas de négliger ses apports en termes de réflexion et de conceptualisation, il reste malgré tout bon de rappeler que ses travaux sont loin de fai...
Le 8 févr. 2024
Certes, mais ce n'était pas vraiment ici mon idée. Ne pas faire autorité est une chose (au moins le débat est ouvert), entretenir le flou à des fins "d'entourloupe" en est une autre (il y a un gap entre les deux il me semble). Voir une limite à un discours n'est pas ma même chose que flairer une escroquerie intellectuelle. Loin de moi d'avoir recours à tel ou tel philosophe comme figure d'autorité. Au demeurant, en matière de philosophie politique, quel auteur peut vraiment se targuer de faire...
Le 8 févr. 2024
@ Polobreitner Ah mais oui oui ! Je suis totalement d'accord avec tout ça ! Encore une fois, si un auteur décide, d'entrée, de poser un cadre au sens qu'il entend donner à un mot, qu'il explique pourquoi, et qu'en plus ça s'avère justifié au regard du champ d'intérêt qu'il entend explorer, moi ça me va totalement ! ...Et si ça me va, c'est justement parce que l'auteur a ici bien pris la peine de clarifier les choses afin d'éviter de jouer sur les ambiguïtés. ...Et désolé si j'ai laissé sous-e...
Le 8 févr. 2024
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"Le drame est que le temps libre prépare le futur de nos inégalités. L'usage que chaque groupe social en fait est l'élément déterminant de leurs différences. Une fracture apparaît entre ceux qui ont une stratégie équilibrée d'utilisation du temps libre et ceux qui en sont dépourvus. Les premiers mettent à profit leur temps pour faire fructifier, directement ou indirectement, leur capital social et économique. Les seconds sont les otages d'un système dont ils sont la matière première et non les c...
Le 16 sept. 2023