Alors là ils ont fait fort...

Ce qui m'amuse en 1er lieu c'est qu'il n'y a pas un internaute sur ce site qui s'est rendu compte qu'une coupure de réseau généralisée ne modifierait en rien les flux migratoires chez les oiseaux, ce serait plutôt nos ondes et notre 5G à la noix qui perturberaient leurs déplacements. En d'autres termes pour la faune visiblement si chère au réalisateur il s'agirait donc évidemment d'un retour à la normale, les cigognes ne migrent pas grâce à nos satellites...

C'est d'ailleurs ce que j'ai pensé pendant le film (il fallait bien s'occuper, c'est tellement chiant...), couper internet c'est peut-être en fin de compte ce qui pourrait nous arriver de mieux, les individus seraient bien obligés d'utiliser à nouveau leur cerveau au lieu de répéter bêtement ce que leur indique leur barre de recherche gogole et de gober tout ce qu'on leur raconte.

Car en effet ce n'est pas d'un "drame" ou d'un "thriller" comme mentionné sur ce site dont il s'agit ici, nous sommes bel et bien en pleine science-fiction: les avions et les bateaux s'écrasent car le système de guidage ne fonctionne plus (ah, il n'y a pas de pilote?), les satellites ont été piratés mais les bagnoles Tesla fonctionnent elles du feu de dieu (tous les habitants en ont une d'ailleurs...), Roberts slalome à contre-sens entre ces mêmes Tesla qui lui foncent dessus au lieu de quitter tout simplement la route (il fallait une scène d'action), Hawke n'a plus de GPS et "se perd" sur une unique route en ligne droite (heureusement il finit par comprendre qu'il suffit de faire demi-tour), des cerfs en images de synthèse abominables s'approchent de vous pour "vous dire quelque chose" (on ne saura jamais quoi), Kevin Jambon joue les durs mais en fin de compte il est sympa et vous filera une pilule bleue miraculeuse qui empêchera vos dents de tomber (?), des drones contrôlés par l'opération du saint esprit distribuent des prospectus au milieu d'une campagne désertée pour vous révéler qui a fait le coup (devinez qui c'est?) mais en fait non pas du tout, ce sont des "fake news" (ridicule...) enfin bref, on nous prend vraiment pour des Bacon Kevin.

Rien que pour l'absurdité des situations, l'hypocrisie du propos et les flamants roses les plus hideux jamais aperçus dans toute l'histoire du cinéma ce film ne vaut pas la moyenne mais malheureusement c'est bien pire que ça, il ne s'agit même pas de cinéma ici mais bien d'un objet de conditionnement. Vous voulez savoir à quoi? Mais à la connerie voyons, tout simplement...

Déjà d'un point de vue visuel et formel la volonté d'habituer l’œil du grand public à l'usage systématique de drones et d'images de synthèse d'une laideur absolue permettra bien entendu aux futures productions de se dispenser d'assistants caméra, de trucages ou autres montages ingénieux.

En ce sens il faut n'avoir aucune conscience pour encenser ce genre de produit aseptisé, il n'y aucune prise de risque, aucune volonté artistique, aucune tentative d'expérimentation, tout est à l'économie de moyens, d'énergie et surtout de créativité.

En effet à quoi bon effectuer un traveling avec un drone le long d'une vitre pour suivre un personnage alors qu'il pourrait être filmé de dos ou de face avec une caméra traditionnelle? Pourquoi ces espèces de plans aériens, tourbillonnants ou inclinés si ça n'apporte absolument rien en termes de sensations à part l'envie de gerber? Quel intérêt de pomper encore et toujours le Panic Room de Finsher avec cette caméra qui passe d'un étage à l'autre si ce n'est pas pour provoquer un sentiment d'angoisse, de confinement ou de claustrophobie? Pourquoi désamorcer systématiquement la tension en étirant inutilement les scènes en longueur alors qu'il ne se passe finalement absolument rien?

Encore une fois ce n'est pas de cinéma dont il est question dans la mesure où les moyens technologiques utilisés ne sont que des artifices ne servants en rien le discours ou la mise en scène.

Il m'apparait donc en ce sens évident d'avoir sous les yeux une commande Netflix destinée à un public consommateur et confiée à un réalisateur besogneux sans imagination ou volonté artistique particulière, tout comme le dernier Finsher avec Fassbender si vous avez un peu de recul vous comprenez très vite que les mecs n'en ont en réalité rien à foutre.

Quant au "message" qui nous est délivré il est bien entendu simplet, pour conditionner le public à la connerie il faut que celui-ci le comprenne (ou "pense le comprendre", comme dans les Batman de Nolan...).

Nous pourrions donc résumer le propos de cette arnaque de 2h20 filmée avec les pieds d'un drone par: "les êtres humains sont devenus des salauds cupides et individualistes mais en cas de coup dur ils se serreront les coudes car ils auront toujours besoin les uns des autres", c'est original n'est-ce pas? Je ne sais pas trop s'il faut être rassuré, en rire, pleurer ou s'énerver mais c'est d'une telle bêtise ressassée 50000 fois dans d'autres productions d'une qualité bien supérieure que personnellement j'ai eu la désagréable impression d'être pris pour un imbécile.

Aussi et bien entendu pas le moindre internaute ne relèvera la propagande wokiste dissimulée le plus naturellement du monde dans de nombreuses scènes, comme quand la fille demande à son père de dormir avec elle (car elle a "peur"): ils sont à moitié à poil, elle l'enlace et lui révèle que Hawke a envie de la sauter, c'est normal ce n'est pas choquant voyons je suis rétrograde, tout le monde fait ça... Je ne serais ainsi pas surpris si dans les futurs produits Netflix les gosses proposent une petite turlute au chef de famille pour le soulager avant de se coucher, au train où vont les choses nous n'en sommes pas si loin.

Et dire que des crétins qui ne peuvent pas formuler une opinion sans répéter ce qu'ils lisent sur la toile comparent ça à Shyamalan ou à Finsher mais voyons ce réalisateur n'a aucun talent c'est un fabriquant de séries, débranchez internet tout de suite avant qu'il ne soit trop tard votre cerveau ne vous appartient déjà plus.

Rien que la scène des flamants roses devraient vous interpeler (désolé je fais une fixette...), pour un cinéphile averti qui considère le cinéma comme un art visuel c'est tout simplement scandaleux, l'utilisation d'images de synthèse plus que grossières démontrent que la réalisation privilégient clairement la facilité aux idées de mise en scène, ce n'est donc pas du cinéma mais une pub Sironimo il faut avoir été lobotomisé par les niaiseries Marvel pour ne pas s'en rendre compte.

Je n'évoquerais même pas le "jeu" d'acteur ici, pour résumer ils ont exhumé Julia Roberts pour lui confier le rôle de la grognasse au grand cœur, Ethan Hawke avait besoin d'argent, Kevin Jambon passait dans le coin et les gosses sont tous à gifler, à la limite seul l'acteur black dont je ne connais pas le nom (je suis raciste, continuons les clichés) s'en sort pas trop mal en faisant preuve de nuance et de retenue et en évitant ainsi la caricature.

En résumé c'est consternant de nullité et je ne comprends même pas qu'on puisse cautionner ce genre de produit superficiel et malhonnête, on dirait un pilote de série au rabais s'étirant volontairement en longueur pour tenter d'endormir le spectateur et ainsi lui faire croire que le "message" est plus subtil qu'il n'y parait. Totalement inutile en somme, pour ne pas dire nocif pour l'esprit.

Pour conclure et ce sera ma considération "complotiste" du jour (j'appelle ça avoir une conscience mais bref...) sachez que le forum économique mondial et la banque fédérale russe se réunissent tous les ans pour "répéter" les mesures à prendre en cas de cyber-attaque mondiale. Cela ne vous rappelle rien?

En ce sens les films de virus et de pandémie que nous nous sommes farcis pendant 20 ans ne sont plus d'actualité et je ne serais pas étonné de voir apparaitre la question de la cyber-criminalité dans de plus en plus de productions commerciales à l'avenir, le cinéma constituant bien entendu un outil de propagande inimaginable (il y a déjà des lesbiennes, du cul et des enfants adoptés dans toutes les séries...).

Le but serait donc de nous ancrer progressivement l'idée qu'internet pourrait effectivement être piraté ce qui provoquerait "bien entendu" une catastrophe à l'échelle mondiale (la peur est le moteur de la bêtise) puis de désigner un pangol heu... des hackers russes (par exemple) comme uniques responsables. C'est du gâteau, je ne vois pas comment l'internaute de sens crétin qui n'a toujours pas franchi la barrière de la censure et qui attribue 10 aux produits Netflix ne pourrait pas tomber dans le panneau.

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