Il est rare d’assister à un accident industriel d’une telle envergure sur grand écran, au point qu’on se demande bien ce qui a pu pousser Universal à tenter de monter un univers cinématographique partagé avec ce film.

Après le semi échec d’un Dracula Untold insipide, les producteurs décident de redémarrer leur projet de monsters universe avec ce film. Problème, malgré tous ses défauts, Dracula Untold reste un meilleur film que cette momie !

durant le moyen âge, un groupe de croisés anglais rapporte d’Egypte un mystérieux rubis qui sera enterré avec eux. De nos jours, les travaux du métro de Londres mettent à jours le tombeau, et le Dr Henry Jekyll prend possession du lieu. Des peintures murales révèlent la légende de la princesse égyptienne Ahmanet, qui a vendu son âme à Seth pour s’emparer du trône qui devait revenir à son futur frère cadet. Après avoir massacré sa famille, elle avait été momifiée vivante afin de protéger le monde de sa tyrannie.

Ce prologue révèle déjà l’un des problèmes majeur du film : trop ambitieux, il n’est qu’un patchwork pas toujours cohérent de plusieurs éléments n’ayant rien à voir les un avec les autres (moyen âge, époque moderne, Égypte ancienne…) Ce manque de focus va rapidement contribuer à envoyer le projet dans le mur.

D’autant que le film n’est pas aidé par des incohérences historiques et logiques : Seth n’est pas le dieu de la mort (Ça, c’est Osiris), mais le maître du désert et le dieu du chaos et des cataclysmes. De même, le tombeau de la momie est retrouvé en Irak. Problème, même au nouvel Empire, les égyptiens n’ont jamais possédé la Mésopotamie !

Mais un autre élément va aider à ce naufrage, et cet élément, c’est Tom Cruise. Vous vous souvenez de Mission Impossible 2, et de son ridicule involontaire par glorification de Tom Cruise ? Et bien, la momie, c’est tout pareil, mais sans le talent de John Woo. Durant tout le métrage, l’acteur naviguera entre le sentiment d’etre en permanence sous acide, et l’impression qu’il attend son chèque au plus vite pour partir de cette galère. Il n’est à aucun moment convaincant dans son rôle vu et revu de pseudo rebelle au cœur tendre.

Enfin, je pense qu’on ne peut pas passer sous silence la performance de Russell Crowe. Personne ne nie qu’il est un excellent acteur… lorsqu’il est bien dirigé, ce qui n’est pas le cas ici. Peu aidé, il est vrai, par des dialogues nuls au doux parfum de nanar, le gladiator pousse le sur jeu jusqu’à une altitude malaisante.

Seule surnage un peu Sofia Boutella, et on se demande à quoi aurait ressemblé le film si sont personnage avait été placé au centre de l’intrigue au détriment du Tom Cruise show dont on se serait passé.

Au final, la momie fournée 2017 est une véritable catastrophe, et la version avec Brendan Fraser de 1999 lui est sans conteste supérieure sur tous les points.

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