Cette série avait de gros atouts pour réussir: - Un budget, déjà (ça peut aider) - Un casting international (je suis pas habitué à voir John Hurt en autre chose qu'un space trucker qui se fait éclater le thorax à l'heure du déj) - Un sujet assez inédit - Deux premiers épisodes assez bons

Et puis pfiuuuuuuu le soufflé se dégonfle comme un soufflé qui se dégonfle, on sent que les auteurs veulent (trop ?) bien faire et l'intrigue part en chich taouk. Des raisons ? Oui tout à fait, je vous les livre:

D'abord, le côté documentaire des gangsters des pays de l'Est qui s'annonçait assez cool (et inédit, surtout) s'arrête avant d'avoir commencé. A la place, on a un pan de l'histoire qui se situe à Marseille avec T. Rahim (je me rappelle pas du nom du perso) et son frère (je me rappelle ni le perso, ni l'acteur). Autant le dire clairement: cet arc n'a AUCUN intérêt. On peut écrire en gras ici ? Ah ouais.

CET ARC N'A AUCUN PUTAIN D'INTÉRÊT

AU. CUN. WALOU.

Le seul truc qui justifie Marseille c'est le casse de départ. Il aurait eu lieu à Mont de Marsan, ça aurait été pareil. Mais bon c'est français, à Marseille y'a des kalash alors go, on y va, on va faire The Wire-en-Provence, les gens y vont kiffer. Indice: non. L'histoire est vue et revue, les enjeux sont pourris, les persos monolithiques. J'apprécie Tahar Rahim à la base mais là pendant 3 épisodes on a envie de le gouacher tellement il est con et sur la fin, ben on a envie de le gouacher encore plus tellement il est con, ce hmar.

Le problème c'est que côté intrigue des pays de l'Est, ça part à vau l'eau aussi, on focus sur l'histoire de l'experte en assurance qui a un passif non soldé avec les Balkans circa 1995 (l'année, pas le groupe) et... Rien. Pour tout dire,

A un moment son boss (John Hurt, donc) fait comme les mecs du FBI et lui retire l'enquête. A la place il lui propose d'aller enquêter sur le cambriolage d'une boutique de sneakers. Je me suis surpris à penser: "COOL, vas-y accepte ce job et sors-nous de là, je-me-rappelle-pas-ton-nom !"

Ce dernier point est d'ailleurs un signe: quand on ne se rappelle pas du nom du personnage principal, c'est que les persos sont pas correctement taffés. Ou leur histoire mal amenée. Ou la série mal faite. Bref, ça merde quelque part.

J'aurais aimé apprécier, hein, je me suis cogné les 6 épisodes mais concrètement seuls 2,5 valent le détour.

Pour résumer, avec Panthers le seul truc cool et pas trop vu n'est pas exploité et tout le reste est cousu de fil blanc. Zéro surprise, zéro enjeu, zéro attachement pour les persos. Zéro. Il suffit pas d'avoir un bon chef op' et des acteurs poseurs avec des gueules taillées à la serbe* pour faire une bonne série.

Je sais même pas pourquoi je lui ai mis 3, tiens.

*Vous l'avez ?

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