Salut Louis, Martin, Vadim et Louis,

Je vous écrit un peu tard, cet épisode est sûrement du passé pour vous, mais j'avais envie de poser des mots sur mon ressenti par rapport à "maison".

Sur les traces des grandes découvertes est un monument selon moi par sa proposition unique et son enthousiasme communicatif. L'album faisait suite à une série de plusieurs années de publications sans prise de tête qui respiraient le bonheur et l'exploration. Maison semble être une proposition similaire mais moins spontanée. C'est la simplicité qui m'a amené à aimer Salut C'est Cool. Une sensation que je ne saurais définir qui fait advenir la beauté de bruits, concepts simples, expérimentations. J'imagine que cette sensation ne vient pas avec une recette. Et je pense surtout que l'énergie associée transparaît à l'auditeur seulement quand elle est présente lors de la création. Peut-être que ce deuxième album a été réalisé de manière moins naturelle ?

Mais on ne reste pas spontanément génial à l'infini. En alternative, vous auriez pu faire évoluer votre musique en lui apportant de nouvelles facettes. A ce sujet, je pense à la réflexion de l'artiste Jacques qui revisitait en interview pour Trax l'évolution de sa carrière. Après une première proposition décalée, il s'est rendu compte que c'était sympa d'utiliser des objets du quotidien mais que les instruments de musique étaient là pour une raison, car ils sonnent bien. Je ressens quelque chose de ce type à l'écoute de cet album, j'aurais préféré voir parfois plus de recherche, plus d'intensité lyricale, plus de recherche sur les sonorités, plus d'harmonie, plus d'intensité poétique. Par rapport à l'intensité poétique et harmonique, je me permets de faire la comparaison avec Flavien Berger présent sur cet album. Son style consiste aussi à faire subvenir de la beauté de la simplicité. Il a de son côté développé une beauté poétique (pamplemousse par exemple) et une maîtrise musicale (qui se voit dans ses concerts). Ces exemples ne sont pas pour comparer vos musiques mais pour mettre le doigt sur l'idée d'évolution.

Pour résumer, je retrouve une belle énergie sur certains morceaux (Bout de bois, Canon des peurs, On ne peut pas revenir en arrière), d'autres morceaux ne prennent pas et ressemblent à des pastiches de naïveté.

Le ton peut sembler dur mais c'est parce que les attentes étaient hautes vu tout ce que vous m'avez apporté.

Bonne chance à tout le monde,

Riboulipacka

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