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SensCritique

Activité sur L'Anneau d'améthyste

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a attribué 7/10 au livre

L'Anneau d'améthyste

1899 • livre de Anatole France

Résumé : Madame Bergeret quitta la maison conjugale, ainsi qu’elle l’avait annoncé, et se retira chez madame veuve Pouilly, sa mère. Au dernier moment, elle avait pensé ne point partir. Pour peu qu’on l’en eût pressée, elle aurait consenti à oublier le passé et à reprendre la vie commune, ne gardant à M. Bergeret qu’un peu de mépris d’avoir été un mari trompé. Elle était prête à pardonner. Mais l’inflexible estime dont la société l’entourait ne le lui permit pas. Madame Dellion lui fit savoir qu’on jugerait défavorablement une telle faiblesse. Les salons du chef-lieu furent unanimes. Il n’y eut chez les boutiquiers qu’une opinion : madame Bergeret devait se retirer dans sa famille. Ainsi l’on tenait fermement pour la vertu et du même coup l’on se débarrassait d’une personne indiscrète, grossière, compromettante, dont la vulgarité apparaissait même au vulgaire, et qui pesait à tous. On lui fit entendre que c’était un beau départ. — Ma petite, je vous admire, lui disait, du fond de sa bergère, la vieille madame Dutilleul, veuve impérissable de quatre maris, femme terrible, soupçonnée de tout, hors d’avoir aimé, partant honorée. Madame Bergeret était satisfaite d’inspirer de la sympathie à madame Dellion et de l’admiration à madame Dutilleul. Pourtant elle hésitait à partir, étant de complexion domestique et coutumière et contente de vivre dans la paresse et le mensonge. En ces conjonctures, M. Bergeret redoubla d’étude et de soins pour assurer sa délivrance. Il soutint d’une main ferme la servante Marie qui entretenait la misère, la terreur et le désespoir dans la maison, accueillait, disait-on, des voleurs et des assassins dans sa cuisine et ne se manifestait que par des catastrophes.