Gloire et Beauté ?

Une direction artistique superbe nous accueille dès les premiers instants de jeu laissant présager une histoire captivante. Il nous faudra cependant peu de temps pour se rendre compte que celle- ci sera clairement à mettre en second plan et qu’il faudra vite se concentrer sur Renée que nous incarnons. A l’instar de l’ensemble des metroidvania, nous nous retrouvons face à des mécaniques bien connues des joueurs de ce style de jeu.

Le plaisir de jeu est donc immédiat tant le monde est superbe à explorer tandis que l’impact des coups lors de chaque affrontement se savoure tout autant.

Les zones sont variées tandis que les pouvoirs déverrouillés au fur et à mesure des affrontements n’offrent aucune surprise à l’instar du double saut ou de glissade.

Comme tout jeu du genre, le backtracking est de la partie pour utiliser nos nouveaux pouvoirs et il faudra composer avec une carte peu intuitive nécessitant une pose manuelle de marqueurs pour se souvenir des zones sur lesquelles il faudra rebrousser chemin.

Cela sera sans compter sur le fait que le 1er village traversé paraît anecdotique alors qu’au final, il s’agira d’un lieu clé du jeu.

La recherche de l’inconnu

Tandis que le monde est davantage ouvert que dans la majorité jeu du genre, on se retrouve régulièrement à ne pas savoir réellement où aller en raison d’une map ne laissant par défaut aucun indice tandis que les quêtes n’offrent que peu d’intérêt dans leur lecture alors que certaines déverrouillent des fonctionnalités importantes telles que la création de nourriture grâce aux nombreux loots récoltées.

Ne comptez pas non plus sur un menu pour vous dire s’il vous faudra explorer une nouvelle zone ou plutôt revenir sur vos pas. Après 10h de jeu, le nombre de zones explorées devient plus important que dans n’importe quel autre metroidvania tandis que la lassitude augmente car nous avançons sans savoir, sans comprendre jusqu’au prochain boss…

L'art en équilibre

Des boss qui n’ont aucune inventivité et qui n’ont peu de charisme de par leur taille ou attaques si bien que la victoire en est même souvent une déception tant la récompense en est quelquefois ridicule. Plusieurs heures peuvent passer et les boss se succéder sans trouver une nouvelle compétence permettant de se dire qu’on a idée où se rendre.

L’exploration des zones se fait néanmoins sans grande difficulté face aux monstres grâce à un leveling équilibré permettant le farm mais aussi d’améliorer ses armes pour rendre les affrontements plus favorables.

Nous trouvons également un arbre de talent qui est une idée bienvenue mais dont le fonctionnement après quelques heures de jeu permettra de se rendre compte qu’il est au final linéaire et qu'il a un impact dans le gameplay vraiment minime.

Chaque joueur y trouvera son compte vis à vis des armes et accessoires qui permettent une approche différente dans leur utilisation tandis que les magies sont clairement bien moins réussies, variées et équilibrées.

Pile ou Face ?

Nous sommes face à un jeu quasi exempt de bugs répondant très bien à la manette et d’une grande fluidité.

Derrière son gameplay efficace et sa DA exceptionnelle se cache un titre qui plaira aussi aux joueurs avides du 100% dans les zones et du bestiaire. Ils accepteront aussi l’augmentation artificielle de la durée de vie liée au fait de revenir sans cesse et bien plus qu’ à l’accoutumé dans les zones visitées mais aussi en acceptant un système de téléportation peu généreux.

Les autres y préfèreront d’autres titres bien plus clair dans les objectifs, dans la lecture de la carte et de la ligne directrice sans oublier de combats de boss plus marquants dans l’affrontement tout comme dans la récompense.

LE BILAN

+ Une DA qui donne envie de s’y poser

+ Un bon impact dans les combats

+Une jouabilité et une fluidité à toute épreuve

- Une histoire et des PNJ au second plan et peu intéressants

- Aucune situation marquante / épique

- Un immense terrain de jeu où les premières heures - d’exploration laisse place à l’ennui

- Une bande son en retrait

Activité sur Afterimage