Résumé

Pour les personnes qui voient le cinéma au-delà de l'expérience esthétique et sensorielle, vous allez être déçu·e·s. Quant aux autres, il semblerait que ce soit la cible idéale...

Détails (et spoilers)

Difficile de ressortir des choses intéressantes de Climax tant il se complait dans sa forme esthétisante, mettant le paquet sur les effets de manche visuels. Je comprends qu'on apprécie le maniement de la caméra, les choix colorimétriques et même la bascule dans l'épouvante en seconde partie de film. Mais je trouve ça tellement insuffisant. Car au delà de ces "expériences" il ne reste pas grand chose. L'outrance est telle que les sujets semi évoqués ne peuvent pas vraiment être discutés. On nous montre la violence crue. Des coups, des agressions sexuelles, un enfant électrocuté, de l'inceste. Mais le tout se faisant sous l'emprise du LSD, y a-t-il vraiment quelque chose à en tirer ? Ou bien est-ce simplement des éléments trash pour le (dé)plaisir d'un public avide de sensations ? Je me dirige plus vers la seconde option.

Reste alors le sujet de la drogue, de l'ivresse d'une fête entre jeunes danseurs. Mais là encore le fil est si gros qu'il est bien difficile d'y trouver un quelconque message intéressant sur la consommation de drogue et plus largement sur les pratiques à risque dans les fêtes. Simple provoc une fois de plus.

On pourra toujours trouver un peu de matière intéressante dans les dialogues entre duos qui occupent une dizaine de minutes en début de film. Mais là aussi, les duos paraissent tellement toutes et tous obsédé·e·s par le sexe qu'on peine à y voir une véritable pertinence. Hormis peut être dans cette focale sur les conversations malaisantes d'hommes qui parlent de leurs pratiques sexuelles et des femmes avec ce petit supplément d'abject permis par ce sentiment d'intimité au milieu des festivités. Mais une fois de plus, on peut légitimement douter du véritable intérêt de Gaspar Noé pour ces situations en dehors de sa recherche du choquant.

4.75/10

Activité sur Climax