Activité sur Comment écrire l'Histoire
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livre de Lucien de Samosate
Résumé : Comment il faut écrire l'Histoire est le plus important des traités de Lucien de Samosate, plus connu pour ces dialogues, ses satires, ses pamphlets et sa poésie. Il s'agit d'une quasi-parodie – talentueuse – de Thucydide, qui est aujourd'hui encore une référence pour l'étude du genre historique dans l'Antiquité.L'œuvre fourmille d'allusions non seulement aux historiens – selon lui dénués de talent – des guerres Parthiques, qui sévissaient à l'époque de Lucien, mais aussi à des auteurs qui pensaient enrichir leurs récits en les truffant de basses flatteries envers les princes et les généraux – bassesse dont lui-même, d'ailleurs, n'est pas exempt. À partir des années 160, en effet, sa réputation ayant fait le tour de l'Empire romain, il réussit à se lier avec Lucius Verus, le second empereur en titre après Marc Aurèle, et, avec un peu de flagornerie, il se fit le chantre, dans ses Portraits, de la beauté, de la grandeur d'âme et de la culture de la belle Pantheia, maîtresse de l'empereur, qu'il suivit sur le terrain des guerres Parthiques.Le traité se divise en deux grandes parties : dans un premier temps, ce qu'il ne faut pas faire quand on entend faire œuvre d'historien, et, dans un deuxième temps, des conseils de bon sens destinés aux historiens « honnêtes », c'est-à-dire ceux qui relatent les faits sans les enjoliver, et surtout sans se livrer à des exercices d'hagiographie envers les hommes d'État ou les chefs de guerre.Il est évident que, pour Lucien, l'Histoire, c'est avant tout l'histoire des guerres et des batailles, mais ce traité, outre son humour et ses diatribes ad hominem (un certain nombre d'« historiens » de pacotille en prennent pour leur grade !), est riche d'enseignements aujourd'hui encore valables, et peut se montrer profitable aux historiens de notre temps.La plupart des historiens, négligeant de raconter les faits, se répandent en éloges sur les princes et les généraux, élevant jusqu'aux nues ceux de leur nation, et ravalant indécemment les enn