Ayant une forte appétence pour l'horreur, c'est les yeux fermés que je me suis lancée dans cette première lecture de James Herbert qui m'a été vendu comme étant un maître de l'horreur.

Hélas ! Quelle déception.

L'idée de départ était pourtant alléchante ; un brouillard mystique qui couvre petit à petit l'Angleterre et fait sombrer la population dans la folie, révélant le pire de la bassesse humaine.

Oui mais voilà, si certains passages gores sont grisants, le propos tombe rapidement dans une vacuité sans fond avec des protagonistes tous plus insignifiants les uns que les autres, une intrigue principale noyée, le tout couvert d'une chape de plomb patriarcale.

Certes, ce livre est sorti en 1975. Pour autant, même avec la meilleure volonté du monde de poser un contexte, rien ne justifie la culture du viol que ce texte véhicule, la banalisation de l'inceste et de la pédocriminalité, l'ascendant permanent du protagoniste principal sur sa compagne (et de globalement tous les hommes qui croisent la route de ladite compagne) au seul motif que c'est un héros, un vrai - qu'on soit en 1975 ou en 2025.

Le constat pourrait même aller plus loin face à cette lecture ; la seule véritable horreur dans ce roman est la sensation malaisante que l'auteur jouit à l'idée des violences misogynes qu'il écrit et qu'il adhère, consciemment ou non, à une société patriarcale intrinsèque au capitalisme et au militarisme qu'il semblait initialement vouloir dénoncer.

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