Voilà encore un drama qui partait bien et qui se casse la figure au milieu. Ca devient lassant.

L'idée de départ était bonne, en tout cas vu de ma fenêtre étant donné que les vampires et moi, c'est une longue histoire. Je peux lire ou voir n'importe quoi avec un vampire dedans. C'est comme une malédiction. Ici, le mythe vampirique prend un coup de jeune, pas innovant mais suffisamment recherché pour intéresser. Le vampirisme serait un virus redécouvert dans les années 70 dans un pays de l'est fictif par des médecins coréens. Bien sûr, comme tout être humain qui se respecte, face à l'inconnu et le potentiellement dangereux, ils ont foncé tête baissée et ont fait une très grosse bêtise. Certains se sont retrouvés infectés et ce nouveau statut de quasi immortel est monté à la tête de l'un d'eux. Notre drama commence réellement de nos jours avec Park Ji-Sang (Ahn Jae-Hyeon), un chirurgien très doué mais également le fils de 2 infectés, lui même atteint du virus et qui cherche à devenir humain. Il rencontre à l'hôpital le nouveau directeur Lee Jae-Wook (Ji Jin-Hee) qui n'est autre qu'un infecté lui aussi et qui l'a attiré là. En effet, Park Ji-Sang est un sang pur et peut être la clé des recherches pas très orthodoxes que mènent Lee Jae-Wook et son équipe. Notre jeune docteur qui a tout de même plus de 40 ans mais en parait 20, rencontre également Yoo Ri-Ta (Ku Hye-Sun), jeune chirurgienne très douée et héritière de l'hôpital, avec qui ça ne va pas très bien se passer. Ils ne se supportent pas d'entrée. Mais les expérimentations du directeur dans le nouveau service bénévole de l'hôpital vont les obliger à se rapprocher et à faire cause commune.

Comme je le disais, ça partait bien. L'intrigue est touffue et même fournie et permet moults rebondissements entre secrets anciens et nouveaux, découvertes, évolution des personnages etc ...., le tout envelopper dans le fantastique du vampirisme. Malheureusement, des personnages secondaires prometteurs sont rapidement sacrifiés sur l'autel de l'intrigue principale qui n'en finit plus de partir en vrille. En effet, s'il y a de quoi faire, certaines parties de l'intrigues sont étirées au delà du supportable tandis que d'autres restent à l'état de moignon. Le rival lèche botte de notre héros disparait tout bonnement de l'écran un jour et on ne le revoit pas. Quant à la recherche du vaccin qui est pourtant la mission première, ça n'avance jamais! Ils font autre chose mais pas ça! Cependant, l'intrigue ne se prend pas les pieds dans le tapis et tient la route jusqu'à la fatidique dernière scène qui fout tout par terre et gâche tout.

Comme il est la source du vaccin, Park Ji-Sang est inoculé avec le vaccin de base et meurt (si j'ai tout bien suivi). C'est triste, mais on nous a répété depuis tellement longtemps qu'il était unique et pas comme les autres, que c'était un peu couru d'avance. Et puis vlan, dans l'épilogue en Kochenie (le pays de l'est), il est là. Il sort de nulle part, pas d'explication, rien, que dalle. Alors, à part un dernier twist très cheap pour réjouir le coeur des midinettes, je ne vois pas ....

Côté personnages: Park Ji-Sang est une bonne idée, pas toujours bien interprétée par ce pauvre Ahn Jae-Hyeon. On est dans le personnage classique froid et asocial qui a en fait un coeur d'or et compatissant. Ce jeune acteur ne démérite pas complètement et a de bons moments mais il manque de maturité et de profondeur pour certaines scènes clés. Ce n'est pas irregardable cependant. Ji Jin-Hee est absolument au top en gros pourri au visage souriant. Il construit un personnage qui fait froid dans le dos du début à la fin. Quant à Ku Hye-Sun, elle loupe un peu le coche avec son personnage. Si le début est tout à fait jouissif (elle est odieuse, imbue d'elle même et de mauvaise foi), elle peine à gérer l'évolution. Le reste du casting fait un excellent travail, y compris le robot inutile.

La réalisation est dynamique et même assez bien pensée entre ombres et lumières.

Un joli gâchis bien dommage.

Activité sur Blood