John Waters, connu pour son goût de la provocation, livre avec 𝑃𝑖𝑛𝑘 𝐹𝑙𝑎𝑚𝑖𝑛𝑔𝑜𝑠 un film qui repousse les limites du bon goût. Présenté comme une œuvre culte du cinéma underground des années 70, le film se veut une satire extrême de la société américaine, mais il se révèle surtout être une succession de scènes vulgaires, dépourvues de véritable sens ou de propos constructif.

Le film s'enlise dans une surenchère de situations grotesques et offensantes, sans réelle justification narrative. Ajouter à cela une réalisation qui laisse à désirer, les acteurs surjouent à l'excès, les dialogues manquent de consistances, et la mise en scène n'aucun sens. L'esthétique rappelle celle d'un mauvais film amateur, avec une utilisation excessive du zoom et un montage approximatif. On a du mal à trouver un fil conducteur ou une quelconque profondeur dans cette œuvre qui semble chercher à choquer pour le simple plaisir de provoquer.

Certes, 𝑃𝑖𝑛𝑘 𝐹𝑙𝑎𝑚𝑖𝑛𝑔𝑜𝑠 a pu marquer son époque en brisant des tabous et en défiant les conventions cinématographiques. Cependant, cette provocation gratuite apparaît aujourd'hui datée et dépourvue d'intérêt. Le film ne parvient ni à divertir ni à offrir une critique sociale pertinente. Il se contente d'accumuler des scènes de mauvais goût, sans apporter de véritable réflexion ou émotion. Il est difficile aujourd'hui de voir l'intérêt d'un tel film, qui semble tourner en rond dans sa quête de l'extrême.

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