Dans 𝐴𝑙𝑖𝑛𝑒, Valérie Lemercier fait un choix artistique malheureux en superposant son visage d'adulte sur le corps d'une enfant pour incarner la jeune Aline, une représentation à peine voilée de Céline Dion. Ce procédé, censé renforcer la connexion entre l'actrice et le personnage, plonge le spectateur dans un malaise profond dès les premières minutes du film. Cet effet perturbant, loin de servir le récit, crée une "Uncanny Valley" visuelle qui brise l'immersion et éclipse le reste du film, transformant chaque scène en un spectacle étrange et dérangeant.

Au-delà de cette maladresse technique, 𝐴𝑙𝑖𝑛𝑒 se contente de retracer les faits marquants de la carrière de Céline Dion sans jamais transcender ces événements par une véritable utilisation du médium cinématographique. Le film reste à la surface des choses, ne s'aventurant jamais au-delà de la simple narration des faits. Il échoue à exploiter les possibilités du cinéma pour explorer en profondeur ce qui fait de Céline Dion une artiste unique et complexe. Le récit se limite à une succession de moments clés sans jamais les sublimer ou leur donner un sens plus profond.

Les choix esthétiques, qu'il s'agisse de la lumière ou des effets numériques, ajoutent une couche supplémentaire d'artificialité, accentuant le manque de créativité dans l'utilisation du langage cinématographique. Le manque de rythme et une réalisation sans relief achèvent de rendre 𝐴𝑙𝑖𝑛𝑒 plus ennuyeux que captivant. Ce qui aurait pu être un vibrant hommage se transforme en un exercice plat et déconnecté, où le malaise visuel persiste jusqu'à la fin, éclipsant toute tentative d'émotion authentique. Le film, qui aurait pu être une célébration cinématographique de l'artiste, se noie dans l'artifice et l'absence d'âme, manquant ainsi l'occasion de créer quelque chose de véritablement marquant.

Activité sur Aline