Activité sur L'Énigme Francis Bacon
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Francis Bacon: A Brush with Violence
Documentaire de Richard Curson Smith
Synopsis : Entre puissance revisitée de ses œuvres et émouvants témoignages de ses proches, dont Marianne Faithfull, Terence Stamp ou la très émouvante Nadine Haim, un portrait sensible et documenté de Francis Bacon, ogre peintre adulé, disparu il y a vingt-cinq ans. Dans l’austère Angleterre de l’immédiat après-guerre, le choc Bacon se produit lors d’une première exposition de son art, sauvage et viscéral, à Londres en 1945. Sur les murs, un triptyque met en scène une créature distordue au cou phallique, qui augure l'obsession de l'artiste pour les corps et le sexe. Étrangement, le peintre de la violence intime et des forces obscures se révèle d’un commerce enchanteur en société, même s’il se consume, de fêtes alcoolisées en épopées ruineuses au casino de Monte-Carlo. Car le jeune homme d’origine irlandaise aime les risques, abreuvant son œuvre de sa relation sadomasochiste avec son grand amour, Peter Lacy. Lequel se suicidera à Tanger, lors de la première rétrospective du peintre à la Tate Gallery en 1962, à l’aube noire de sa consécration. Alors que la mode est à l’expressionnisme abstrait américain, Francis Bacon, travaillant et détruisant sans cesse, impose bientôt au monde ses grandes toiles de corps meurtris et mutilés. L’exposition du Grand Palais en 1971 le hisse définitivement au sommet, mais l’événement est à nouveau marqué par la tragédie, quand son amant George Dyer met fin à ses jours dans leur hôtel parisien. Dévoré de doutes et de culpabilité, Bacon, vieillissant, adoucit pourtant son art, jusqu’à sa mort à Madrid en 1992. Brillant et chaotique S’appuyant sur une foison de témoignages de ses proches, dont Marianne Faithfull, Terence Stamp ou la très émouvante Nadine Haim, et d’images d’archives du peintre – qui s’exprime même en français –, le documentaire reconstitue pas à pas le parcours brillant et chaotique de ce maître du XXe siècle. Entre puissance revisitée de ses toiles et anecdotes "british" au parfum du "Swinging London" dont il fut une figure, un portrait sensible et très documenté, au plus près de son art et de ses émotions.