Film de 1954 issu d'un roman de Simenon avec une grande star de l'époque, Daniel Gélin himself.

Simenon, couple 2 mondes qu'il connait bien, les bordels ("l'homme aux 10 000 femmes") et les méandres de la Collaboration (un frère rexiste et assassin qui finit en Indochine à la Légion étrangère).

Je vous renvoie initialement vers la critique de 6nezfil qui résume bien le bazar.

Je n'ai pas lu le roman initial, pas très gai, et le film semble avoir connu des problèmes avec la censure à l'époque d'avant Paxton où tous les Français avaient été résistants.

Voici l'avertissement d'avant la projection "« La neige était sale ne vise qu'à approfondir un cas strictement individuel d'anomalie et d'angoisse »."

Dis woula.

Œuvre oubliée entre les bombes thermonucléaires que furent Le Corbeau, La Traversée de Paris ou Lacombe Lucien (et quelques autres), ce film aurait pu avoir une postérité plus conséquente s'il était arrivé plus tard ou moins censuré ou peut-être mieux joué. Je ne trouve pas Gélin très crédible, trop vieux pour le rôle et embarrassé d'excuses psychanalytiques (sa maman ne l'aime pas, le pauvre). Il semble que c'est son rôle préféré.

Daniel Ivernel, Valentine Tessier, Camille Guérini et quelques autres font le taf, y'a même Mocky (grand admirateur du tableau de chasse féminin de Gélin) tout jeune.

Ce film est sans doute sorti trop tôt pour revenir, certes abstraitement, mais très violemment sur la période noire de l'Occupation, la mise en scène est commune et la fin pas top.

Imaginons le même truc dans les mains d'un Clouzot ou d'un Autant-Lara et soyons fous avec un jeune premier plus destroy et crédible dans le truc, genre Pierre Clémenti. A quelques années près, ça aurait pu le faire. :-)

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