Le passage de Chaplin chez Keystone aura duré moins d’un an. C’est suffisant pour acter les désaccords entre le studio et le créateur. Ce film de 300 mètres arrive plutôt sur la fin de la collaboration.

Notre vagabond se fait embaucher comme livreur chez un vendeur de pianos. Le truc, c’est que c’est lourd et encombrant un piano. Surtout quand on est taillé comme une crevette à moustache.

On tient à peu près le personnage de Charlot, la dimension sociale en moins. Comme dans la plupart des films de Chaplin chez Keystone, on retrouve Mark Swain, cette fois dans le rôle du collègue renfrogné. Le duo marche plutôt pas mal mais les gags sont assez attendus, voire éculés à quelques exceptions près. Le quiproquo entre client riche et désargenté est plutôt sympa même s’il n’est pas suffisamment exploité. La première scène de présentation n’est pas d’une clarté limpide dans l’écriture.

En bref, un film mineur qui fera sourire par moment mais ne laissera pas un souvenir impérissable.

>>> La scène qu’on retiendra ? Le transport du piano sur une chariote tirée par un âne alors que le piano est plus lourd que l’âne lui-même. C’est drôle et ça nous ramène à un temps où le livreur Uber devait bien se marrer.

Activité sur Charlot déménageur