Vu en 4DX, ce qui je dois l'admettre a rendu la séance plus immersive et agréable, du moins pendant les premières minutes (la scène de saut en parachute s'en tirant en effet plus que bien).

Par la suite,

Une fois le sergent-instructeur-Samuel-L.-Jackson-du-pauvre tombé avec panache sous les balles et les railleries Allemandes et le soldat-écrivain latino parti en fumée avec ses rêves littéraires à cause d'un jet de détection de mines raté

l'escadron des 4 personnages jouables nous est présenté :

Le frère jumeau ricain de John Boyega: +2 en diplomatie, +3 en Français correct (une rareté !)
Le fils de Kurt Russell: +5 en force, +4 en charisme, +3 en intimidation (merci Papa) et +2 en sex-appeal grâce aux cheveux blonds (merci Maman)
L'Écossais d'Agents of Shield: +2 en photographie, -8 en chance
Le sniper-outrecuidant-qui-plagie-ouvertement-Barry-Pepper-dans-Saving Private Ryan: +4 en tir (ce qui-ne servira que dans les 10 dernières minutes), -6 pour être le perso le plus insupportable.

En parlant de plagiat, comme indiqué dans le titre de cette critique, toute la séquence dans le village évoque sans difficulté Inglourious Basterds

A ceci près qu'Euron Greyjoy remplace Christoph Waltz en lieu et place d'officier Allemand sadique (ce qui lui va comme un gant, même si l'acteur Danois en fait parfois des caisses), et que Mathilde Ollivier tient celui de la jeune PNJ-résistante-Française-aussi-charmante-que-débrouillarde.

Entre une scène de viol avortée, un interrogatoire sanglant auquel on n'assiste qu'à moitié et un débat sur l'activité préférée des Américains en 39-45 (baseball ou billard?), l'on commence à s'impatienter de voir apparaître ce qui devait être au centre de l'intrigue: les zomblards !

Et puis, après quelques jumpscares ultra-prévisibles et une ou deux images assez mémorables

La tête qui parle toute seule, le sac à macchabée suspendu au dessus du goudron...

on assiste enfin au fruit des expériences que les nazis gardent secrètes à l'intérieur de leur camp de base.

Et hélas, le film perd tout intérêt à partir de là.

Car si la poudre parle enfin au commencement du troisième et dernier acte, celui-ci est prévisible jusque dans les moindre détails :

Sans peine l'on devine que le méchant deviendra un zombie après s'être fait mitrailler la gueule par le caporal-blondinet badass, sans peine l'on devine que celui-ci s'y risquera aussi afin d'avoir une chance de le battre, sans peine l'on voit venir le stratagème éculé de la goupille scotchée au gaffer, la scène où le sniper oublie succinctement d'être un connard pour sauver les fesses du gosse (même si on aurait presque préféré qu'il y laisse les siennes) et bien sûr le sacrifice final...

Sans compter les réactions empotées des héros qu'on a l'impression d'avoir vu trop souvent :

Utiliser UN lance-flamme UNE SEULE FOIS contre UN SEUL zombie alors que le QG allemand regorge des deux ou tirer dans le tas sans jamais prendre la peine de viser la tête (et à bout portant, en plus!!!)

Bref, Overlord est une overdose – que dis-je, une Overlordose – de clichés.

Mais ce faisant, il est aussi étrangement agréable.

Pour commencer les acteurs sont tous excellents, et l'on espère que le film servira comme tremplin à une belle carrière pour chacun (surtout Jovan Adepo, Wyatt Russell et Mathilde Ollivier). De plus, pour une série B, le soin et la qualité apportés à la réalisation sortent vraiment de l'ordinaire, ceci étant sans doute dû à la présence de "MJ" Abrams à la production (le film étant au départ censé se dérouler dans l'univers de Cloverfield).

On aurait aimé qu'un potentiel aussi prometteur soit exploité au sein d'un scénario moins convenu, mais qu'importe ! Le filon est là, il n'y a qu'à le creuser.

On reste sur notre faim, mais on recommande !

Activité sur Overlord