C’est faire injure aux spectateurs que de proposer à la vente pareil film et c’est même probable que celui-ci soit le dernier que certains iront voir en salles, las de payer 40€ la sortie familiale pour voir pareil navet.

Le scénario est indigent, l’originalité portée disparue et l’effort de réflexion, négatif : un quinquagénaire bourgeois blanc en quête de sens s’exile à la campagne et se prend pour lubie d’avoir un tracteur pour être un VRAI paysan. Le film ne se veut pas réaliste, bien heureusement tant tout, absolument tout, est cliché au possible. Le souci étant qu’il se veut drôle.

Spoiler : il ne l’est pas. C’est ridicule sinon pathétique, on regarde avec dépit Lambert Wilson tenter de tenir seul un scénario vide, on a qu’une hâte c’est d’en finir, que lui comme nous soyons libérés de cette prise d’otages sur les routes de Dordogne. On atteint le paroxysme de l’indécence lorsque le personnage principal sort d’un commissariat comme si de rien n’était après avoir littéralement foncé sur des flics avec un tracteur. Quel mépris et quelle violence que cette scène pour toutes les victimes de violences policières, d’autant qu’elle est pour le coup très réaliste et révélatrice des privilèges de classe, de race et de genre du personnage.

Des journaux et des collectifs documentent le Bourgeois Gaze au cinéma, il est plus qu’urgent de forcer la réalisatrice à lire leurs travaux.

Activité sur 5 hectares