Genre : Cinémato-théâtro-comédie dramatique familiale française

A 83 ans, Jean-Paul Rappeneau signe son 8ème film. Après avoir réalisé Cyrano de Bergerac (avec un génial Gérard Depardieu) et Le hussard sur le toit (avec une géniale Juliette Binoche), il revient 11 ans plus tard avec Belles familles, une comédie dramatique sur le retour inattendu d’un fils aîné, venant remuer les histoires faussement endormies dans la France provinciale d’une famille déchirée par un père désormais disparu : vous l’aurez compris, ça parle d’héritage et c’est assez compliqué. Enfin, non, c’est assez simple au fond mais le scénario est bien rempli, avec une ribambelle de personnages et autant d’histoires qui se mêlent.

Mais, ce qui caractérise surtout Belles familles, c’est le choix affirmé de Monsieur Rappeneau de mêler le théâtre au cinéma. Si l’on n’accepte pas ce postulat, les personnages clichés, le jeu souvent plus caricatural que naturel des acteurs, et le scénario à rebondissements et aisément prévisible s’accumulent et déçoivent. Si, au contraire, on dit « OK, let’s do this » (NDLR : le penser c’est mieux, on est au ciné tout de même ! Du silence, que diable !), c’est un bon moment qui nous attend !

On n’aimera pour autant que très peu le personnage de Louise, joué par Marine Vacth, véritable incarnation du cliché de la femme idéalisée par la gente masculine : impulsive, passionnée, maladroite, un-rien-l’habille, avec des jambes jusque là… Énervante, irréelle et peu cohérente (spoiler alert – impossible d’expliquer) !

(NDLR : chers lecteurs masculins, nous avons bien dit « cliché ». Fort heureusement, votre idéal n’est pas le même pour tous.)

Un bon divertissement donc, mais en deçà des précédentes réussites de JP.

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