Depuis le très controversé "Spider-Man 3" de Sam Raimi datant de 2007, le public déçu par le Venom de Topher Grace attendait depuis, de voir le némésis de Spidey sur grand écran, lequel dans les bandes dessinées est un personnage attachant malgré la violence dont il fait preuve.

L'introduction du film est très longue, le temps de nous laisser apprécier Eddie Brock campé par Tom Hardi en tant que journaliste de grande notoriété grâce aux polémiques qu'il déclenche en dénonçant des activités illégales sur l'ensemble du globe. Le premier acte empiète en conséquence sur le deuxième attribué traditionnellement au déroulement des péripéties, lesquelles ne sont pas aussi captivantes que celles dévoilées au sein des bandes annonces.

Certaines scènes ne sont pas dignes d'un film de 2018 et n''ont rien à envier à celles par exemple du "Spider-Man 3" précité, ces dernières sont mal filmées, coupées et montées. Plusieurs de ces scènes sont floues du fait des rotations de caméras exécutées très rapidement sans placement de cuts à des moments clés ce qui les rends finalement illisibles pour le plus grand déplaisir du spectateur. Il arrive que des scènes de combat n'interviennent que pour montrer explicitement les pouvoirs du symbiote et non pour faire avancer l'intrigue...

Concernant le reste des acteurs, Michelle Williams est peu investie dans son rôle, Ryz Ahmed est un copyright du trentenaire, chef d'une multinationale ultra puissante manipulant des projets qu'il pense contrôler le dépassant petit à petit, de "Avatar" réalisé par James Cameron; c'est à dire sans charisme pur et sans réel intérêt outre le fait qu'il faut bien un méchant sur qui Venom pourra taper lors de l'acte final. Enfin Tom Hardy est assez convaincant dans le rôle d'un Eddy Brock stoppé net dans sa vie professionnelle, sentimentale tout en découvrant ce qui l'habite.

Au final, des scènes d'actions contre productives, des incohérences scénaristiques minimes certes mais présentes, une trame basique sous développée malgré le potentiel du personnage à disposition. Le bon point du film est certainement la relation Eddy-Venom, visant bien plus le comique que le tragique.

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