Activité sur À reculons comme une écrevisse
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A passo di gambero
2006 • livre de Umberto Eco
Résumé : Le 11 septembre, la guerre en Afghanistan et en Irak, le populisme médiatique au pouvoir : les premières années du troisième millénaire ne pouvaient pas échapper à l'analyse ravageuse d'Umberto Eco. Il en ressort que depuis quelque temps, le monde marche à reculons, de plus en plus vite, de plus en plus dramatiquement. Après la chute du mur de Berlin, il a fallu exhumer de vieux atlas pour retrouver les frontières oubliées depuis la guerre de 1914. De la guerre froide, on s'est empressé de retourner aux guerres les plus chaudes. Nous avons ressuscité le vieux combat entre Islam et Chrétienté, et le cri ancestral de " Sauve qui peut, voilà les Turcs ! " nous ramène au temps des Croisades. Le fantôme du Péril jaune resurgit, comme l'anti-darwinisme, l'antisémitisme, voire le contentieux que l'on croyait pourtant bien enterré entre l'Eglise et l'Etat Il semblerait que l'Histoire, à bout de souffle après les bonds qu'elle a effectués au cours des deux précédents millénaires, se soit affaissée sur elle-même et se précipite à reculons, comme une écrevisse.Extrait du livre :Quel a été au fil des siècles le but de la guerre que nous appellerons la «paléoguerre» ? On faisait la guerre pour triompher de l'adversaire de façon à retirer un bénéfice de sa défaite, on cherchait à le vaincre en le prenant par surprise, on mettait tout en oeuvre pour qu'il ne réussisse pas dans ses intentions, on acceptait de payer un prix en vies humaines pour infliger à l'ennemi un dommage supérieur au nôtre en termes de mortalité. A cette fin, on devait mettre sur le terrain toutes les forces dont on pouvait disposer. Le jeu se pratiquait entre les deux adversaires. La neutralité des autres, le fait que la guerre ne leur nuise pas mais, si possible, leur profite, était une condition nécessaire à la liberté de manoeuvre des belligéran