Exercice de style compliqué que d'offrir une fin à un héros de Comics. Sa principale caractéristique étant d'être immortel grâce à la parution continue de ses aventures que ce soit chez Marvel ou DC, on était en droit de se demander comment James Mangold, le réalisateur du moyennasse Wolverine : le Combat de L'Immortel allait se sortir du piège.

C'est brutal, c'est violent, c'est très sanglant, c'est crépusculaire, c'est rempli de clins d’œil sans toutefois trop tirer sur la corde du fanboy. Logan permet à Hugh Jackman de tirer sa révérence dans le bruit et la fureur, dans le sang et les larmes, affichant sans complexe une violence bestiale qui fait de cette dernière mouture en date de la saga X-Men un film qui s'adresse d'abord aux adultes. (D'ailleurs, l'organisme français qui le classe interdit au moins de 12 ans, nique toi, et les parents qui emmènent leurs mômes sans se renseigner d'abord, niquez vous et choppez le Typhus).

Entourant un Jackman totalement habité par le rôle qui a fait de lui une star planétaire, sorte de Capitaine Haddock sous folie meurtrière, Patrick Stewart est touchant dans ce qui semble être aussi un adieu au rôle culte du Professeur X, incarnant dans cet opus un grabataire sénile victime de son propre pouvoir. Et la toute jeune Dafne Keen s'en tire très bien tant qu'elle reste muette, une fois qu'elle parle c'est un peu moins bon. Ce qui n'enlève rien à son charisme lors des scènes plus musclées.

Oscillant quelque part entre la noirceur d'un Dark Knight Rises (autre adaptation de comics qui a le culot de finir son récit) et la rage d'un Mad Max : Fury Road, Logan n'invente rien mais a au moins la bonne idée de ne pas saccager les modèles dont il s'inspire. En 2017, le respect n'est donc pas tout à fait mort. Peut être se régénère-t-il...

X-Cherno

Activité sur Logan