Wake UP! est le premier album d’Hazel English, une artiste pop-indé venue d’Australie qui n’avait sorti qu’un double EP qui présentait une musique éthérée, insouciante et nostalgique, qui accompagne parfaitement des soirées d’été adolescentes d’un temps passé.

Cet album ne change pas la recette en ce qui concerne l’émotion, en revanche la production production est plus rock, plus percutante et va de pair avec une composition elle même plus rock, avec des parties très rythmés pendant les couplets avant de laisser plus de place à la guitare rythmique pendant les refrains qui servent la montée en intensité.

Rien d'exceptionnelle en ce qui concerne la composition donc, or ce n’est pas ici qu’on y trouve l'intérêt de cet album mais bien dans la présence de mélodies simple mais terriblement efficaces, qu’elles soient dans la guitare mélodique qui se présente souvent avec un son épuré, sans trop d’effet, appuyant la direction rock de l’album, ou dans la voix qui porte chaque chanson. Sur ce point l’album se parcourt avec un réel plaisir, à peu près tout est catchy, même si la première moitié de l’ensemble est plus tubesque ( c’est honnêtement un sans faute de “born like” à “off my mind”) que la seconde, notamment à cause d’une composition de l’accompagnement qui, justement, accompagne de manière assez sommaire.

Dans les influences, il y a beaucoup de rock-pop des années 60, mais digéré et exprimé par le prisme d’une dream pop assez péchue, ce qui concorde très bien avec le ton nostalgique et éthéré de style.

Mais Hazel étant d’abord écrivaine, le texte est soigné et c’est aussi par ce biais qu’il faut apprécier l’album. Bien que les refrains soient souvent répété de nombreuses, on retrouve des thèmes abordés de manière choisie tout au long de l’album. A travers les 10 titres, Hazel English exprime le besoin de se prendre en main, de se “réveiller”, que ce soit vis à vis de sois ou des autres. Le thème est abordé de manière évolutive, en présentant d’abord des situations où elle cède aux tentations dans les 2 premières chansons, avant de se réveiller assez littéralement lors du titre éponyme, puis d’explorer les différentes difficultés liées à cette démarche. En accord avec l’atmosphère assez légère du travail, l’album se finit sur une note d’espoir, “work it out”. Cette continuité se ressent dans la composition, avec notamment un morceau, ironiquement appelé “combat” beaucoup plus doux au milieu et fait office d’une pause au milieu de cette quête d’indépendance.

En somme, c'est un album simple et sans trop de surprise, mais efficace et sincère qu’offre la musicienne, on retourne avec plaisir dans cette ambiance légère, qui accompagne n’importe quelle soirée d’été, finalement.

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