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Ines Martinez
C'est beau une ville la nuit

1988 • livre de Richard Bohringer

Résumé : C'est beau une ville la nuit n'est pas à proprement parler un roman autobiographique ni une simple biographie d'acteur, mais bien plutôt l'écriture d'une errance et d'une quête. «Une balade, l'oeil et l'esprit grands ouverts au vif de la ville et au droit de la vie, une route de douleurs, de joies et finalement d'espérances.»Ce livre est un fragment d'itinéraire de l'homme Bohringer avant même que les écrans renvoient cette image d'une «gueule» de cinéma et que celle-ci s'impose par la forte présence d'un comédien dont les valeurs personnelles ne se réduisent pas à sa profession et au narcissisme qu'elle entretient.Ouvert aux autres et amoureux de l'amitié, Richard Bohringer, grand lecteur de Cendrars, de Kerouac ou de London, sait donc que la raison même de l'écrivain est de mythifier la réalité de la vie, de dire vrai même dans l'imaginaire puisque «la réalité dans tout cela, ce sont les faits, les gens non pas tels qu'ils sont mais tels qu'on les vit. C'est la règle du jeu. La seule avec laquelle il est acceptable de jouer».Extrait du livre :Je me souviens. Lorsque nous vivions tranquilles au bord de l'Oise. Dans une grande maison. Elle, lui et moi. Et puis plus tard notre fille. Mais juste avant, son gros ventre rond que Paul touchait du bout des doigts en riant comme un nigaud. Je les regardais. Les deux déjà là, et celle ou celui à venir. Je les regardais et je me disais. Le bonheur le voilà.Mais déjà, comme en été, un nuage noir faisait frissonner les pans éclatants des champs.C'est comme cela que les poètes découvrent les traces de leur destin.C'est dans ces traces qu'ils trouvent les signes de leurs défaites humaines.Alors ils courent volontairement à leur perte, pour accélérer le mouvement afin de vivre plus vite encore leurs chagrins.Et je me disais. Un jour il me la prendra.Ce qui me rapprochait encore de lui.Ils partaient p