Alors que son précèdent livre, Quand sort la recluse, apportait l'espoir d'un nouveau souffle pour Fred Vargas, qui retrouvait des intrigues confuses parfaitement adaptées aux qualités jamais nettes des personnages de la brigade d'Adamsberg, Sur la dalle au contraire tombe dans une facilité déconcertante.

La première partie du livre laisse pourtant entrevoir une intrigue assez perchée sur fond historique, mais est rapidement remplacée par une suite d'événements qui se rapproche plus du roman action que du polar. Débauche de moyens et de forces armées, de tueurs en série et de détails d'opérations sans trop d'intérêt.

Le pire étant qu'à chaque fois nos héros s'en sortent de façon complètement irréelle, simplement en jouant sur la force olympienne de Retancourt, qui est à la fois un monolithe d'une puissance incommensurable mais aussi une sprinteuse capable de rattraper qui que ce soit, puis une tireuse d'élite capable de crever les 3 pneus d'une voiture et d'écarter une arme au sol plusieurs fois d'affilée en tirant dessus à distance...Sans parler de ces héros de crime organisé qui sont tout d'abord décrits comme des tueurs sans failles avant de se faire épingler coup sur coup de façon ridicule.

Après avoir passé les 3/4 du livre dans ces péripéties qui perdent de leur intérêt au fur et à mesure qu'on se rend compte qu'il n'y a en fait aucun danger réel pour nos héros, Adamsberg, comme par miracle, a tout deviné et dévoile l'assassin en un seul chapitre. C'est propre à Adamsberg d'errer et de ne pas être cartésien, mais tout de même, lâcher toute la révélation en un chapitre sans aucun vrai cheminement de pensée ou errance mentale pendant la vaste majorité du livre, simplement sur une visite à un dolmen, c'est tout simplement se moquer du lecteur.

Dommage, car dans le fond, le motif du tueur était plutôt intéressant et aurait mérité d'être mieux exploité au lieu de se perdre dans ces méandres d'action et opérations dignes d'un téléfilm.

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