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Activité sur Crime et peinture à l’âge baroque - L’affaire Artemisia Gentileschi

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Crime et peinture à l’âge baroque - L’affaire Artemisia Gentileschi

2024 • Documentaire TV de Sabine Bier

Synopsis : Le fascinant parcours d’Artemisia Gentileschi (1593-1656), peintre surdouée dont la jeunesse marquée par un viol a affûté un regard féministe avant l’heure. En mai 1611, dans une Rome rongée par la violence, se produit un crime tristement ordinaire. Artemisia Gentileschi, 18 ans, fille du peintre maniériste Orazio Gentileschi et elle-même artiste prometteuse, est violée par Agostino Tassi, son confrère et précepteur, de quinze ans son aîné, dans l’atelier de son père. Soutenue par ce dernier, elle dénonce l'agresseur, qui sera condamné après un éprouvant procès. Au cours de sa riche carrière, la peintre affirmera la singularité de son point de vue féminin dans le choix et le traitement des sujets, colorés par son propre vécu. Parmi ses œuvres les plus emblématiques, deux épisodes bibliques figurant des femmes puissantes : Suzanne et les vieillards – qui prend le contrepied des représentations habituelles de cette scène, volontiers voyeuristes – et un extraordinaire Judith décapitant Holopherne, à la fois autoportrait, éclatante image de sororité et revanche symbolique contre la violence des hommes. Force de caractère De sa jeunesse romaine jusqu’à ses séjours à Florence – où elle peindra pour les Médicis –, puis à Venise et à Naples, ce documentaire suit le parcours d’une héritière du Caravage longtemps restée dans l’ombre de ses confrères masculins avant d’être redécouverte dans les années 1970 et célébrée pour ses tableaux à la grande puissance expressive, féministes avant l’heure. Ses biographes replacent sa vie et son œuvre dans le contexte de l’époque, et proposent une fascinante plongée dans des archives. Les actes du procès de 1612 et la déposition d’Artemisia, conservée à Rome, dans les archives de l’ancienne Sapienza, révèlent ainsi les méthodes inquisitoriales du tribunal civil dans les États pontificaux, aujourd’hui à peine concevables : d’abord soumise à un humiliant examen gynécologique, la jeune Artemisia, d’une remarquable force de caractère, a été contrainte de confirmer son témoignage sous la torture pour voir enfin blanchi son honneur de femme et d’artiste.