Quand on m'a décrit l'amorce de ce roman : On suit un jeune couple en dèche et un jour l'homme se met à vomir des billets. j'ai tout de suite pensé à Quentin Dupieux, le spécialiste du HPC.

Il n'en fallait pas plus pour m'intriguer.

J'ai clairement préféré la première partie du livre où l'on suit Anna jeune diplômée en philosophie qui est confrontée à la réalité du monde du travail productiviste. En effet, si elle ne veut pas être prof que va t'elle faire avec son diplôme ? Rien. La culture, la philosophie, la pensée sont des choses essentielles mais ne servent à rien pour un patron.

Elle a fait de longue étude, appris des choses formidables et complexes pour finir par devenir chauffeuse de salle, elle indique au public d'un télé-crochet musicale quand il doit applaudir, rire ou pleurer...

Le début de la romance entre ces deux jeunes qui démarrent dans la vie est assez attendrissante.

Et là, il y'a le concept qui débarque, au début on est sur quelque chose d'assez absurde, comment nettoyer les billets, blanchir l'argent, expliquer la source de l'enrichissement. La production des billets vire complétement dans le body horror mais petit à petit le concept s’essouffle, on se perd un peu dans ce qu'elle essaye de dire, les idées qu'elles essayent de transmettre.

Malgré mes quelques réserves sur le bouquin, j'ai apprécié ma lecture, on a un bon mélange d'absurde, de tranche de vie et de social. C'est plutôt bien écrit avec un langage contemporain.

c'est le premier roman d'Emma Tholozan et je compte bien suivre le reste de son œuvre.

Activité sur Le Rire des autres