Mon amour inconditionnel des Iles Britanniques et plus particulièrement ici de l'Ecosse, m'a fait aller vers ce film. L'histoire également.

En 2 mots, une nana fait ses études de biologie à Londres et décide de se recentrer et réfléchir sur ses dérives en partant en séjour dans sa famille dans les Orcades.

Ce long métrage est un voyage curatif, un retour aux sources comme antidote, une mise au vert d'une fille alcoolique et passablement bipolaire. Tout part en couille dans sa tête. Décider de quitter la fourmillante Londres pour rejoindre une des îles des Orcades afin de respirer et faire le point, était probablement la meilleure chose à faire avant implosion. Rona (la réalisatrice s'appelle Nora, allez savoir, c'est peut-être une autobio) est une nana intelligente, proche de la nature, décalée, solitaire, alcolo et dont les sautes d'humeur fréquentes, font d'elle une bombe à retardement. Elle cherche, à travers ce séjour orcadien, à renouer avec ce qui la rendait heureuse étant enfant ; la famille, les traditions, les terres désolées, venteuses et pluvieuses, ses souvenirs, la simplicité des habitants et son amour pour la faune et la flore.

Dans cet archipel où tout le monde se connait, Rona (re)trouve ce dont elle avait besoin pour rebooter sa machine et ainsi fuir ses démons, et a contrario, récupérer l'innocence des temps anciens, de ses racines. A travers ses parents et d'autres personnes, elle va peu à peu faire face à ce qui a de plus cher pour elle : sa terre natale.

Un film simple, dénué d'artifice, allant droit aux essentiels avec des personnages authentiques plus que des acteurs. On se prend d'affection pour chacun d'eux dans ce microcosme écossais, rural, maritime et verdoyant.

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