Que dire, que dire... Le 1er était correct, le 2eme était nul, le 3éme mixe parfaitement le 1 et le 2. Bref, on est diverti mais on redemande surtout pas un numéro 4.

L'histoire n'est pas exceptionnelle mais reprend la formule gagnante. Sur les grandes lignes c'est assez simple : Tony dans son armure d'Iron Man va sauver le monde et ramener une fois de plus la belle et blonde Gwyneth Paltrow. Mais sur le fond, malheureusement, difficile de comprendre vraiment l'histoire et d'y accrocher. C'est un four-tout de tout : on y retrouve le concept de la Barbie (Gwyneth Paltrow) pas contente contre son Ken (Iron man) mais qui de toute manière ne va pas le quitter ; l'ex de Ken, une Barbie-Brune qui revient faire un petit coucou à Ken 15 ans après leur nuit d'amour ; un merveilleux flash-back de 15 ans avant pour explique que Ken rencontre Barbie-Brune en Europe et ont eu une merveilleuse nuit d'amour suivi d'une histoire de plante mutante qui explose. Mais le plus risible c'est que dans ce flash-back Ken met en colère « Mr le Méchant pas beau », qui va devenir « Mr le Méchant super beau qui pète le feu », juste en le faisant attendre pour leur rendez-vous d'affaire qui était prévu 15ans avant... Et on apprend que « Mr le méchant super beau qui pète le feu » s'est mis dans la poche la Barbie-Brune, et comme tout méchant qui en veut plus, il veut la Barbie-blonde de Ken. On rajoute par dessus tout ça une bonne couche des misérables avec un petit orphelin comme par hasard passionné de mécano que Tony va prendre sous son aile tout en faisant genre qu'il s’intéresse pas au gamin. Et oui, parce qu'un héros méga viril comme lui perd pas son temps avec les gamins orphelins et va donc l'exploiter en esclave miniature.

L'histoire est trop confuse et mélange trop d’ingrédients explosifs (littéralement) pour que ça fonctionne : on nous met des super méchants qui sont à moitié mutants et en feu, on rajoute par dessus un terroriste chinois qui se fait appeler « le Mandarin » qui a tout sauf une tête de chinois et qui menace ET les Etats-Unis ET Iron Man. En plus Iron Man est en plein crise de paranoïa et de panique, à deux doigts d'exploser (parce que ça manquer d'explosifs jusque là, vous comprenez...) Cet Iron Man plus humain, donc plus Tony, qu'on découvre aurait presque pu être appréciable, mais finalement est assez mal exploité par le scénario car n'est utilisé que du début à la moitié du film et ne sera pas la faille de notre héros dans la grande bataille finale traditionnelle de la saga.

Autre mauvaise exploitation du scénario : on place une rivale à Gwyny, une brune, belle et intelligente, mais le scénario ne joue pas de cette opposition ne créant pas de rivalité amoureuse, ramenant ainsi la trame sentimentale du film proche de zéro. Reste « Mr le Méchant super beau qui pète le feu » qui va essayer de séduire Gwyny, mais parce qu'elle est blonde et tout simplement parfaite (et rappeler vous, ne quittera jamais Tony), ne va pas trahir le héros ni même laisser quelques ambiguités. A 20 minutes du début du film, grande déception, la trame sentimentale est définitivement à zéro en plus de nous avoir servi des flashs-back ridicules pour expliquer les liens entre héros et supers méchants.

Si le scénario flanche au niveau des personnages, de leurs motivations ou autres problèmes, et des relations conflictuelles amoureuses, il veut se rattraper sur ce pourquoi est écrit Iron Man : de la baston en robot contre des supers vilains et quelques bonnes répliques qui font la blague. Il y a de l'ingéniosité et de la surprise dans la manière dont l'armure est exploitée. Il n'y a plus un seul Iron Man mais 2 car l'armure a été copiée et utilisée en garde nationale des USA par le pote black de Tony. (Révélant au passage que le black est là parce qu'il fallait un quota de noir dans le film qui a été atteint avec ce seul et unique personnage black. Mais ils ont mis un chinois pas chinois, donc tout va bien, la parité raciale est rééquilibré.) L'armure est utilisée comme moyen de protection physique et non plus comme moyen pour cacher un personnage et ses peurs.

La preuve en ait que Gwyny endossera l'armure sous les ordres de Tony qui est prêt à se sacrifier pour elle.

Le personnage de Tony affiche plus de nuance et semble être plus humain, cad « mortel » que « super héros », ce qui pour ce 3eme volet de la saga tombe à pic. Il se détache vraiment de son armure et le film nous présente un Tony capable de la contrôler à distance. Ce qui va créer une très belle surprise à la fin

(attention spoil) lorsque Iron Man sauve le président des USA et 25 autres passagers d'un avion qui s'écrase avec succès et se prend tout bêtement un camion juste en repartant ; l'armure vole en mille éclat et on découvre notre Tony bien à l'abri qui fait une sacré tête de con, comme toujours après une gaffe.

Autre spoil :

la séquence de fin avec une armée entière de divers Iron Man est sympa mais pas aussi grandiose qu'on l'aurait voulu pour un 3eme opus qui devait sérieusement relever le niveau après le 2 (pourri) et en faisant mieux que le 1. La séquence de fin est trop courte et se résume juste à dégommer 1 par 1 les armures de Tony. L'avantage d'un Tony qui se détache plus de l'armure est que Tony apprend à se battre un peu sans son armure et nous offre une petite scène de combat chorégraphiée.

Les répliques ironiques et drôles vont avec et ça rattrape le mauvais temps passer à essayer de comprendre ou se plaindre de l'histoire en nous faisant trouver le film drôle. Par contre, rien ne fera passer la pilule des 3 dernières minutes où on se croirait dans une véritable série-soap où la fin est balancée et justifiée par quelques illustrations et une voix-off censés montrer un Tony nouveau. Ce qui est révélateur de l'incapacité du film à finir sur une bonne note tellement il en a cumuler de mauvaises tout du long. Quand on fait un film qui n'a rien à dire, autant le faire jusqu'au bout, n'est-ce pas ? L'original valant toujours mieux que la copie, on ne fera pas comme si on ne s'y attendait pas, mais ça n'empêche pas qu'on attendait beaucoup mieux.

Activité sur Iron Man 3