Ca démarre plutôt pas mal. Ca ressemble à un biopic librement interprété. Le thème principal est donc l'hypnose, pas encore la pyschanalyse. Freud débute, cherche, galère, fait le marchand de foire et ment délibérément à ses pairs pour vendre sa came : l'hypnose, dénigrée par l'intelligentsia germanique qui ne peut pas blairer Charcot. Freud est donc un charlatan bourré de coke. Le début surprend et intrigue, ok, pourquoi pas.

Là-dessus on découvre que de sombres aristocrates hongrois sont rompus à l'exercice de l'hypnose et que eux ne galèrent pas du tout. Ils en ont même fait leur fonds de commerce. Aha, il va y avoir de la bagarre alors. Ok, pourquoi pas, et regardons la suite.

Et puis vers le troisième ou quatrième épisode ça commence à m'agacer. Je reconnais le schéma caractéristique de Game of Thrones avec des familles en costumes qui se bagarrent, un mélange sulfureux façon tortilla el paso à base de ketchup et de scènes de sexe gratuites, sans but scénaristique précis, et un procédé de narration répétitif à base de mano à mano qui nous expliquent ce qui se passe. La jolie Ella Rumpf se transforme alors en monstre et parle avec une double voix façon L'Exorciste, et les plans me font soudain penser à Twilight. Et puis revirement, la jolie démone prend soudain la fragilité et l'ambivalence de l'hyperpuissante Lilou du 5ème Element.

Le scénario devient alors consternant. Une histoire qui pouvait se plier en 4 épisodes se retrouve allongée démesurément, sans que la photographie ni le suspense ni le scénario n'y trouve de justification. Des scènes sorties de nulle part n'amènent absolument rien, à part faire plaisir au réal peut-être.

La fin sauve un tout petit peu les meubles avec son plot twist mais bon. Je n'ai pas sursauté non plus. Bref, un film cousu de fil blanc, un peu cornichon dans ses darlings, qui fait un mix ecoeurant des recettes bien éprouvées. Bof. Pas du grand Netflix.

Activité sur Freud