Pour ceux qui ne la connaissent pas Sonita Alizadeh est la rappeuse la plus jeune de l'histoire de son pays d'origine l'Afghanistan en plus d'être militante des droits des HHHHommes.
De la où elle vient il est rare de connaitre des femmes dans le milieux culturel surtout la musique. D'autant plus qu'elle été attirée par le rap pour crier sa colère sans savoir qu'elle fait crier et réfléchir plusieurs générations. Sonita se fait connaître à 15 ans grâce à une chanson "marié a vendre" (le titre laisse deviner le sujet) notamment chez les enfants et va lui permettre d'éviter un des siens (le dernier en date organisé par sa famille qui depuis a bien compris la soutenant avec fierté) avec l'aide de la productrice Rokhsareh Ghaem Magham. Elle continue de mener ce combat de bien des façons.
Heureusement pour nous sa carrière aussi suit son chemin lui permettant de sortir cet album "Bad Girls" foudroyant en fin 2020. Je n'ai pas besoin de comprendre les paroles pour sentir que son courant est poignant ainsi que son engagement sincère la maîtrise d'elle même ou de ces textes de pouvoir parler de toutes ces conditions avec autant de courage le tout dans un format et une puissance à vous chopper par les tripes.
Souvent les instrus je trouve contrebalance la dureté réelle des sujets sans nous endormir. Ils sont épurés et laisse place à l'essentielle réussir à nous toucher. Je pense par exemple a "child labor" la colère et la détresse dans sa voix accompagné de quelques touches de piano en douceur. Ou entekhabat une angoisse en fond presque étouffé qui s'installe sur son débit a bout de souffle parfois tellement elle envoie. Ou dans NAFAS(RESPIRE) dernier titre en fond une pulsation qui fait penser au battement d'un cœur.
Ces raisons font plus qu'une note elles apportent de la RECONNAISSANCE alors MERCI Madame Sonita Alizadeh pour le PARTAGE si bien acheminé en musique ce moyen universel où il suffit d'ouvrir ces oreilles pour ressentir des ÉMOTIONS développer des réflexions avec autant de BIENVEILLANCE.