"Casket Ride"

Revel In Flesh a quelque chose de caricatural, quelque part. Déjà, ils ont choisi pour patronyme un titre bien connu de l'entité Nihilist/Entombed (ils ont même poussé le vice jusqu'à appeler leur premier album Deathevokation, titre qui fait immédiatement penser à Dismember), ce qui donne d'emblée leur orientation musicale. Orientation qui n'a de fait pas vocation à changer au fil des albums. Des groupes comme ça, qui font du swedeath à l'ancienne, produits par Dan Swanö, et même illustrés par Juanjo Castellano, il y en a un paquet sur le marché actuel du death -on pourrait aussi ajouter que Cyclone Empire en propose un certain nombre.
Malgré ces stéréotypes, j'aime bien Revel In Flesh, que je suis depuis leur second album.

Avec Emissary Of All Plagues, je vais avoir l'occasion d'un peu démentir les affirmations ci-dessus. Revel In Flesh reste branché swedeath, ça ne change pas. Seulement, on retrouve des fortes influences mélodiques qui n'y étaient pas auparavant. Du mélodeath à l'ancienne, ça va de soi ; pas ce que le style est devenu entretemps.
Je trouve que ça marche vraiment pas mal, ça donne une accroche supplémentaire aux compos.

Du reste, Revel In Flesh continue d'alterner les morceaux rentre-dedans en mid avec des morceaux plus longs, plus atmosphériques et avec un tempo plus lent.

Globalement, j'ai trouvé que l'album comportait moins de longueurs que son prédécesseur, qui contenait quelques passages à vide. On n'est pas encore au rang du chef-d'oeuvre, mais Emissary Of All Plagues est un album intéressant et accrocheur, avec une évolution qui colle bien avec le concept initial du groupe, qui ne s'en retrouve dès lors pas dénaturé.

Comme le veut la tradition, l'album se termine par une reprise. A l'instar de l'album précédent, le registre est très différent : il s'agit du hard rock d'UFO. Assez fun, à défaut d'être réellement intéressante.

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