Il m'a semblé qu'à un moment, on nous présentait ou annonçait Camélia Jordana comme une nouvelle Barbara. D'ailleurs, sortie par une grande porte de demi-finale de télé crochet des victoires de l'insipide, la toulonnaise offrait une reprise de cette dernière avec "Non Non Non (Écouter Barbara)" à écouter ou à subir.
Le problème (et sans aucun doute mon problème) est qu'en tant que chanteuse, elle ne se démarque pas de toutes les autres vedettes féminines qui miaulent derrière un microphone ou un piano joué comme du Claude Debussy de supermarché et maintes fois entendues : Coeur De Pirate, Louane, Beverley Craven, on peut en faire une longue et pleine liste.
"Facile", le dernier simple de Camélia Jordana en date (à moins qu'un nouveau soit sorti jusqu'ici), donne tout de suite envie d'écouter autre chose, dans le genre hargneux qui balaie tout sur son passage, qui donne envie d'engager une journée avec une énergie et d'envoyer à trépas une certaine mollesse qui incite plus à rester coucher ou à se vautrer sur le divan dans une tranquillité morne. Parce que "Facile", c'est mou, c'est fade. Les conduits auditifs s'endorment, on devient prisonnier d'une léthargie à travers cette sorte de zouk cotonneux électronique et formaté. La chanteuse s'exprime d'une voix fragile qu'on la cueillerait volontiers avec une attentive délicatesse. Désolé, mais moi, ça m'énerve.
Je la préfère actrice honnêtement.
Voilà, j'ai terminé ma critique de ronchon du dimanche.