Ce cher 21st Century Christ ayant témoigné dans un passé lointain de mon engouement pour le slow You're All I Need de MÖTLEY CRÜE, cela m'a poussé à débattre la question philosophique véhiculée à travers leur ouvrage de 1987 comme savaient si bien le faire les philosophes des Lumières en leur temps. Ainsi, le titre de l'album Girls Girls Girls pourrait être une référence directe aux "grands pendards" qui émanaient la vie tumultueuse du grand Voltaire durant ses jeunes années, toujours est-il qu'il aurait été content de savoir que Vince Neil scande sa ville natale dans la chanson-titre.
La dynamique de ce 4ème CRÜE reste on ne peut plus claire : sex, drugs & rock 'n' roll. Sauf que là, finie l'ambiance rose bonbon d'un Theatre Of Pain, le carré magique de L.A. sort les Harley et nous sert un Hard Rock'n'Roll sale et dépravé à l'image de leurs dégaines respectives sur la pochette... Et ça leur va bien. Au niveau musical, MÖTLEY assure comme une bête, en témoignent des tueries comme Wild Side qui voit Tommy Lee se déchaîner derrière ses fûts, le boogie d'un Dancing On Glass cher à Nikki Sixx et ses diverses addictions, ou un All In The Name Of enjoué grâce à la guitare toujours vrombissante de ce cher Mick Mars.
On trouve aussi des titres plus conventionnels (Bad Boy Boogie, Five Years Dead, Sumthin') en plus d'avoir une reprise d'ELVIS en live qui en jette assez (Jailhouse Rock). Mais j'en viens à mon duo gagnant de cet album : Girls Girls Girls, single-phare flanqué d'un clip ambiance descente de boîte contient l'un des riffs les plus barrés et trémoussants que je connaisse. Sans compter un refrain incontournable. Si t'as pas envie de pécho avec un titre comme ça... Et enfin, You're All I Need. Ça y est, on l'a, ma ballade préférée du CRÜE. De ce slow se dégage une sombre romance contée par Vince, soutenue par des parties de piano et un solo aérien de haute volée. J'ai toujours adoré cette ballade, ce doit être mon côté fleur bleue qui ressort.
Bref, un album qui transpire les années 80 à plein nez, ultra-festif. Et pourtant, MÖTLEY n'en est pas encore à son triomphe. To be continued...