La classe s'appelle Tim Buckley
Cet album a changé ma vie à jamais.
"Sweet Surrender" a changé ma vie.
Tim Buckley a changé mon existence, et cet album était l'album de trop pour moi, pour ma sensibilité. "De trop" car il m'a foutu une claque, suivi d'un uppercut et pour finir d'une droite qui m'a définitivement mise K.O.
J'avais un pote qui en connaissait un rayon en musique, surtout le jazz, le blues, la musique classique et les trucs pour dépressifs (Radiohead, Muse, etc.) et Tim Buckley. Un jour je vais chez lui (comme souvent d'ailleurs pour faire de la zik, lui piano, moi guitare) et alors que je franchis le seuil de sa porte j'entends les mélopées d'une musique douce avec CETTE voix qui me glace direct ! Bien entendu, curieux comme je suis, je lui demande ce que c'est (car oui je ne connaissais pas TB à cette époque). Il m'annonce la couleur et là je lui dit qu'il vient de me tuer, une fois de plus. Il m'avait fait découvrir TIM BUCKLEY, rien moins que môsieur Tim Buckley !!!
La chanson qui passait c'était donc Sweet Surrender. J'ai eu les poils qui se sont dressés sur mes bras, me filant des frissons dans tout le corps, et je ne vais pas abuser en disant que les larmes me sont montées aux yeux et j'ai pleuré. C'était la 2ème fois que ça m'arrivait depuis Nina Simone ! C'était MAGNIFIQUE ! Moi, le fan de punk, de metal bien hard, de pogos et autres agitations de pré-pubère. Et là, je découvrais une autre nature cachée de moi. L'émotivité par le calme musical, la transcendance vocale. Cette chanson est LA chanson, LA tuerie sans nom qu'il faut au moins avoir écouté une fois dans sa vie, bien tranquillement assis, les yeux fermés ou les yeux regardant fixement droits devant vous et durant les 6'50 de la chanson, la péllicule de votre vie défile, vos souvenirs resurgissent, votre sensibilité est à fleur de peau, la nostalgie vient taper à la porte de votre cortex. Sensation unique, sensation bouleversante.
Expérience UNIQUE.